Traitement chirurgical des lésions occlusives de l’artère mésentérique supérieure : techniques et résultats - 19/03/18
Résumé |
Les lésions occlusives des artères digestives, et en particulier de l’artère mésentérique supérieure, sont rares. Elles sont les plus fréquemment d’étiologie athéromateuse mais peuvent également être d’origine dysplasique, inflammatoire ou secondaire à une dissection isolée ou prolongeant une dissection de l’aorte viscérale. Les indications opératoires se discutent soit lorsque des symptômes sont présents, au stade aigu comme au stade chronique, soit pour des raisons tactiques lorsqu’une chirurgie aortique abdominale ou thoraco-abdominale est envisagée. Plus rarement, en pratique en cas de lésions bi ou tri-tronculaires sévères, l’indication peut être prophylactique et vise à prévenir la survenue brutale d’une ischémie intestinale aiguë dont le pronostic peut être fatal. La chirurgie ouverte, pratiquée par voie abdominale ou thoraco-abdominale, permet d’adapter parfaitement le geste réalisé au type de lésion présente. Schématiquement, les lésions occlusives courtes peuvent faire l’objet d’une endartériectomie tronculaire, en cas de lésions épargnant l’ostium de l’artère, ou transaortique en cas de lésion développée en continuité d’une lésion aortique. Les lésions longues sont plus volontiers traitées par des pontages dont la longueur s’adapte à l’étendue de l’infiltration. Ces pontages peuvent prendre naissance sur l’aorte et sont dits antérogrades lorsque l’anastomose proximale est réalisée sur l’aorte ascendante, thoracique descendante ou thoraco-abdominale haute, et rétrogrades lorsque l’anastomose proximale est réalisée sur l’aorte abdominale sous-rénale ou une artère iliaque. Plus rarement, l’axe donneur peut être une artère rénale, axillaire ou fémorale. Les matériaux utilisés sont multiples, biologiques (veine saphène, artère fémorale superficielle) ou prothétiques. Quelle que soit la méthode utilisée, lorsque celle-ci est parfaitement adaptée à la lésion observée, les résultats de la chirurgie ouverte sont excellents en termes de durabilités clinique et anatomique. Opter pour une revascularisation complète ou ciblée sur une seule artère digestive reste une affaire de choix personnels. Dans ce dernier cas, l’artère mésentérique supérieure doit cependant être la cible privilégiée de la revascularisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artères digestives, Revascularisation
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 100 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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