Les limites du couple traditionnel ballon-stent et ses solutions (le stent mimétique ?) - 19/03/18
Résumé |
Initialement décrite au milieu des années 1960 par le radiologue Charles Dotter, l’angioplastie transluminale percutanée n’a cessé d’évoluer, prenant de plus en plus le dessus sur la chirurgie ouverte conventionnelle.
L’apparition du catheter à ballonnet, développé par le génial Grüntzig à la fin des années 1970, va révolutionner à son tour l’angioplastie jusqu’à l’arrivée des stents ballon-expansibles, puis auto-expansibles au milieu des années 1980. Alors que la légitimité du couple ballon-stent n’est plus à prouver à l’étage iliaque, il n’en a pas toujours été de même à l’étage fémoral. En effet, la démocratisation progressive de l’usage des ballons et stents auto-expansibles à l’étage fémoro-poplité, formalisé par Schillinger en 2006, a conduit à la découverte de plusieurs obstacles au succès technique et au maintien de la perméabilité des revascularisations endoluminales. Malgré un excellent résultat immédiat du traitement des sténoses ou occlusions courtes (TASC A/B) de l’artère fémorale superficielle ou de l’artère poplitée, la resténose (retrouvée jusque dans 40 % des cas à 1 an) est rapidement apparue comme un écueil des angioplasties fémoro-poplitées.
À l’opposé, les lésions TASC C et D, caractérisées par de longues occlusions, souvent très calcifiées, initialement techniquement inaccessibles, font aujourd’hui partie du quotidien de l’angioplasticien et ont conduit au nécessaire développement de plateformes dédiées, dépassant dans ces indications le traditionnel stent en nitinol auto-expansible. C’est dans ce contexte qu’est apparu, il y a plusieurs années, un nouveau type d’implant vasculaire « mimétique » associant une excellente force radiale (4 fois supérieure aux stents traditionnels) à une force d’ouverture chronique extrêmement faible.
Son utilisation nécessite une préparation optimale du vaisseau avant son implantation, afin de pouvoir le délivrer dans une artère dilatée au diamètre externe de l’implant. Son design spécifique, caractérisé par le tressage de 6 fils de nitinol, lui autorise une excellente conformabilité et résistance avec des taux de perméabilité et de resténose tout à fait intéressants. L’implant vasculaire « mimétique » ou stent « mimétique » est un outil permettant de repousser encore les limites du couple ballon - stent, en particulier dans les lésions fémoro-poplitées complexes et dans la lutte contre la resténose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Stent, Ballon
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 103 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?