Prévalence et déterminants de l’athérosclérose chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et traités par les anti-rétroviraux - 19/03/18
Résumé |
Introduction |
L’épidémie de l’infection par le VIH est un problème de santé publique. L’avènement du traitement anti-rétroviral (ARV) a réduit significativement la mortalité liée aux pathologies opportunistes et favorisé l’émergence des pathologies cardiovasculaires.
Objectif |
Dépister l’athérosclérose au stade infraclinique chez les patients infectés par le VIH sous traitement anti-rétroviral.
Méthodologie |
Étude transversale à visée descriptive et analytique concernant 201 patients infectés par le VIH de type 1, suivis depuis au moins 6 mois au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU Treichville. L’écho-Doppler des troncs supra-aortiques, des artères des membres inférieurs a été réalisée chez nos patients à l’aide d’un appareil d’échographie de marque EXAGYNE, muni d’un logiciel de mesure automatique de l’Epaisseur Intima Media (EIM). L’Index de pression systolique (IPS) a été mesuré grâce à un appareil « Doppler de poche ». L’athérosclérose était définie par : un EIM supérieur à la normale avec ou sans plaque carotidienne, la présence de plaques d’athérome au niveau des artères fémorales, et/ou par un IPS<0,9.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients était de 47,9±9,3 ans avec une prédominance féminine (74,6 %). Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient dominés par les antécédents familiaux d’HTA et de diabète (50,7 % et 27,9 %), l’HTA (14,9 %), et les dyslipidémies (10,5 %). La durée moyenne d’exposition aux ARV était de 8,7±4,5 ans. La prévalence de l’athérosclérose infraclinique était de 64,7 %, dont 64,2 % d’athérosclérose des troncs supra-aortiques, 5 % d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs et 11,9 % de plaques fémorales. La majorité des plaques carotidiennes étaient hyperéchogènes (50 %), homogènes (62,9 %), à surface régulière (87,1 %) et siégeaient de façon préférentielle au niveau des bifurcations (43,7 %). En analyse multivariée, l’âge≥40 ans (p=0,024), l’HTA (p=0,018), la durée d’exposition aux ARV supérieure ou égale à 10 ans (p=0,013) étaient significativement associés à la présence d’athérosclérose.
Conclusion |
La prévalence de l’athérosclérose infraclinique est élevée chez les patients infectés par le VIH de type 1 sous traitement anti-rétroviral. La durée d’exposition aux ARV, l’âge et l’HTA ont été les facteurs déterminants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Athérosclérose infraclinique, VIH, Avènement du traitement antirétroviral (ARV), Facteur de risque, Afrique subsaharienne
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 115 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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