Évaluation du parcours de soins des patients atteints d’un lymphœdème secondaire à un cancer du sein entre l’institut universitaire du cancer IUCT et le service de médecine vasculaire du CHU Rangueil de Toulouse - 19/03/18
Résumé |
Introduction |
L’unité de lymphologie du service de médecine vasculaire a développé un parcours de soins pour les patients porteurs d’un lymphœdème (LO) secondaire à un cancer du sein.
Objectifs |
Étudier les caractéristiques et la prise en charge des patientes atteintes de lymphœdème secondaire à un cancer du sein, adressées par l’IUCT, ayant intégré le parcours de soins médical et éducatif proposé par l’unité de lymphologie.
Méthodologie |
Étude rétrospective, observationnelle, réalisée d’avril 2016 à décembre 2016.
Résultats |
Soixante-quatorze patientes ont été incluses. L’âge médian était de 56 ans, 41,7 % étaient en surpoids, 31,7 % étaient obèses. L’IMC médian était de 27,8. Au total, 74,6 % étaient ménopausées. Le délai médian d’apparition du lymphœdème était de 13 mois. Les patientes qui présentaient un LO sévère étaient de 64,9 %. La prise de poids après la chirurgie du cancer du sein et l’obésité étaient associées à des lymphœdèmes plus précoces et plus sévères. L’influence de la chimiothérapie et de l’hormonothérapie sur la sévérité du lymphœdème n’a pas été retrouvée. Au total, 96,8 % des patientes présentaient un LO stade 2 associé à une bride axillaire (34,3 %), une limitation d’amplitude articulaire (20,6 %), une pesanteur (31,3 %) et une douleur (16,4 %). Dans le parcours de soins proposé, toutes les patientes ont bénéficié d’un traitement décongestif intensif (TDI) basé sur la réalisation de compression (100 %), drainage lymphatique manuel (DLM) (77,8 %), pressothérapie (87,7 %), endermologie (44,4 %). Toutes les patientes ont eu un suivi éducatif. À la suite du TDI, 95,9 % des patientes portaient une compression par manchon force 3, quotidiennement dans 61,1 % et 31,9 % quelques jours par semaine. Au total, 70,3 % réalisaient une autocontention à domicile. Le pourcentage de patientes qui réalisaient une activité physique étaient de 73,8 %, dont 29,4 % avec le port de la compression.
Conclusion |
Le poids apparaît être un élément capital dans la prise en charge du LO. La mise en place d’un parcours de soins entre l’IUCT et le service de médecine vasculaire et l’intégration d’un parcours éducatif semblent améliorer l’observance au traitement. Une étude prospective est nécessaire pour confirmer l’impact de cette prise en charge sur l’évolution du lymphœdème.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphœdème, parcours de soins
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 125 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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