Efficacité des anticoagulants oraux directs dans les thromboses splanchniques non associées à une cirrhose. Données du registre REMOTEV - 19/03/18
Résumé |
Objectifs |
Les thromboses splanchniques (TS) représentent une minorité des événements thromboemboliques veineux. Les TS sont souvent associées à une pathologie néoplasique hépatique ou une hémopathie. L’avènement des anticoagulants oraux directs (AOD) a radicalement changé la prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV), cependant, leur utilisation dans les thromboses de siège atypique reste controversée. L’objectif de ce travail a été d’évaluer l’efficacité et la tolérance des AOD versus l’anticoagulation standard dans les thromboses splanchniques.
Matériel et méthodes |
REMOTEV est un registre monocentrique, prospectif, en soins courants, incluant tous les patients victimes de MTEV hospitalisés de manière consécutive. La TS a été définie comme une thrombose survenant dans le territoire veineux porte (veine porte et ses branches, veines mésentériques supérieure et inférieure et veine splénique) ou hépatique (veines sushépatiques). Les événements hémorragiques, récidives et décès ont été recueillis de manière prospective par entretien téléphonique à 1, 3, 6 et 12 mois.
Résultats |
Du 01/11/2013 au 30/11/2016, 911 patients victimes d’un épisode de MTEV ont été inclus dans le registre REMOTEV. Parmi eux, 8 présentaient une TS (mésentérique supérieure : n=3, porte : n=3, splénique : n=1). L’âge moyen était de 48,8±20,3 ans avec une prédominance du sexe féminin (66 %). L’événement était non provoqué dans 5 cas et nous recensions un cancer actif connu au moment de la thrombose (adénocarcinome colique). Une embolie pulmonaire ou une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs étaient associées chez 3 patients. Le traitement anticoagulant était un AOD pour 4 patients, une HBPM pour 3 patients et un AVK pour 1 patient. Une mutation V617F du gène JAK2 a été identifiée chez 3 patients dont deux cas de syndrome myéloprolifératif (thrombocytémie essentielle). Le suivi à 1 an ne retrouvait pas de décès, de récidive ou d’hémorragie majeure ou non majeure cliniquement significative. Les hémorragies mineures étaient plus fréquentes dans le groupe traitement standard (n=6) versus AOD (n=3).
Conclusion |
Sur cette série de faible effectif, l’efficacité et la sécurité des AOD est comparable à celle de l’anticoagulation standard dans les thromboses splanchniques non liées à une cirrhose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Thrombose splanchnique, Anticoagulant oral direct, Registre
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 125 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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