Résultats fonctionnels sur une cohorte lilloise des différentes stratégies thérapeutiques chez le patient claudicant - 19/03/18
Résumé |
Introduction |
La claudication du patient artériopathe l’amène à réduire ses activités physiques quotidiennes avec un impact délétère sur les facteurs de risque cardiovasculaires (CV). La sédentarité participe à l’évolutivité de la maladie athéromateuse. Cette étude a comparé les résultats fonctionnels (qualité de vie et distance de marche parcourue) de 3 stratégies thérapeutiques actuellement préconisées dans l’artériopathie des membres inférieurs.
Méthode |
De janvier 2013 à décembre 2015, nous avons étudié une population de patients claudicants (stade 1-2-3 de Rutherford) ayant consulté à l’hôpital cardiologique de Lille dans les services de médecine et chirurgie vasculaires. Suivant le mode de prise en charge initial, nous avons constitué trois groupes : réadaptation seule (G1), prise en charge combinée associant réadaptation et revascularisation (G2) ou revascularisation seule (G3). Le critère de jugement principal reposait sur l’évolution du périmètre de marche après prise en charge initiale et au cours du suivi. Cette évaluation était déterminée de manière objective par un test de marche et de manière subjective par le clinicien. Les objectifs secondaires étaient la survenue d’évènements cardiovasculaires au cours du suivi. Le seuil de significativité était à 5 %.
Résultats |
Cent seize patients ont été inclus (41, 40 et 35 respectivement dans les 3 groupes). Le suivi médian était de 4 ans. Il était noté une amélioration significative de la distance de marche dans les trois groupes (p=0,018), avec un bénéfice plus important pour les patients du groupe 2 (+87,5 % vs +61 % dans G1 et +56 % dans G3 ; p=0,018). Sur le plan fonctionnel, une amélioration significative de la qualité de vie et des douleurs était relevée au cours du suivi (p=0,006) quel que soit le mode de prise en charge, en particulier pour le groupe 2 (+79 % vs +42 % dans G1 et +48 % dans G3 ; p=0,0025). La majorité des patients présentant une complication cardiovasculaire après traitement initial était des patients en revascularisation seule (G3 : 49 %) avec notamment plus d’AVC dans ce dernier groupe (p=0,019).
Conclusion |
Notre étude souligne le bénéfice fonctionnel plus important d’une prise en charge combinée chez le patient claudicant, comparativement à la revascularisation ou à la réadaptation vasculaire prescrites isolément.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AOMI, Réadaptation vasculaire
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 139 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?