Contrairement à ce qui a longtemps été suggéré, la présence de facteurs de risque vasculaire chez la femme l’expose tout autant que l’homme à la survenue de lésions artérielles occlusives ou anévrismales. Il n’est maintenant pas rare d’avoir à traiter des femmes, le plus souvent fumeuses, ayant développé un anévrisme de l’aorte abdominale. Physiologiquement, le diamètre de l’aorte abdominale est de quelques millimètres inférieur chez la femme à celui de l’homme. En toute logique, on peut penser qu’abaisser le seuil retenu pour intervenir permettrait de mieux protéger de la survenue d’une rupture. Reste néanmoins à inclure systématiquement ces femmes dans des programmes de dépistage pour pouvoir entretenir une surveillance et l’interrompre une fois un seuil de dangerosité unanimement reconnu (45mm ?) atteint. Notre communication aura pour but de faire une mise à jour des données de la littérature traitant des spécificités des indications thérapeutiques devant un anévrisme aortique abdominal chez la femme. Nous confronterons notre expérience personnelle à ces données.