Toxicité aiguë des fumées d'incendie - 01/01/93
Service médical de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Centre d'étude et de traitement des inhalations de fumées et gaz toxiques France
Hôpital Fernand-Widal, Réanimation-toxicologie, 200, rue du Faubourg Saint-Denis, 75475 Paris cedex 10 France
Service des brûlés, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris France
Résumé |
Au cours des incendies, la seule menace reconnue pour l'homme a longtemps été la brûlure. De ce fait, les critères d'homologation des matériaux encore en vigueur à l'heure actuelle ne tiennent compte que de leur inflammabilité. Cependant il existe depuis une trentaine d'années une profonde évolution de la conception de cette menace, notamment en ce qui concerne les feux d'habitation. Cette évolution est liée à la meilleure connaissance de la dégradation thermique des matériaux, de la toxicité expérimentale des effluents gazeux et à l'analyse des causes des décès des victimes d'incendie. Il ne fait plus de doute que les feux naissant dans les locaux d'habitation exposent maintenant à deux risques : le risque thermique et le risque chimique.
L'étude de la toxicité des fumées recouvre deux aspects cliniques. En médecine d'urgence, chez les victimes d'incendie, il faut définir les effets toxiques résultant de l'exposition unique aiguë ainsi que les séquelles qui peuvent en résulter. En pathologie professionnelle, il faut préciser non seulement les effets aigus, mais aussi les effets chroniques secondaires à l'exposition répétée à des fumées d'incendie chez les sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires. Seul le premier aspect de la médecine d'urgence fera l'objet de ce travail.
Les feux d'habitation sont à l'origine de l'immense majorité des victimes, par opposition aux feux d'entrepôt qui sont essentiellement à l'origine d'une perte de biens matériels.
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