Dans la littérature, peu d’études originales axées sur les troubles sommeil et la sclérose en plaques (SEP) existent, les études publiées sont faites sur de petits groupes de patients.

Calculer la prévalence des troubles du sommeil au cours de la SEP Identifier les troubles le plus fréquents.

Notre étude est prospective effectuée au service de neurologie du CHU Tlemcen. Elle s’est étendue sur une période d’une année (janvier 2016–janvier 2017). Les données démographiques, et cliniques des patients SEP ont été recueillies. L’échelle Epworth Sleepiness Scale (ESS) a été utilisée pour évaluer la somnolence diurne et pour les troubles de sommeil nocturne le Basic Nordic Questionnaire était utilisé. Les patients exclus de l’étude sont ceux qui présentent une poussée, ou qui ont reçu un bolus de corticoïdes.

On a collecté 202 patients SEP, la prévalence de troubles du sommeil est de 49,6 %. L’insomnie terminale était retrouvée dans 38 %, suivie de l’insomnie moyenne dans 33 %, alors que l’insomnie initiale était retrouvée dans 28 % des cas. La somnolence diurne était retrouvée dans 1 %. Les signes de la SEP qui ont influencé les troubles du sommeil sont représentés essentiellement par les douleurs (21 %), la spasticité (18 %) et les troubles sphinctériens (11 %).

Près de 50 % de nos patients se sont plaints de troubles du sommeil qui ne dépendaient pas de l’incapacité, ou de la forme clinique, résultat proche des données de la littérature. Les résultats de l’ESS chez 15 % de nos patients correspondaient à une somnolence excessive et seulement dans 1 % avec une somnolence pathologique. Nous n’avons pas trouvé de relations entre les troubles du sommeil et les facteurs démographiques.

Les troubles du sommeil constituent un sérieux problème et méritent plus d’attention chez les patients atteints de SEP. La polysomnographie serait importante pour détecter ces troubles longtemps méconnus.

Non.