Le terme de myélopathie définit des souffrances de la moelle épinière quelles que soit les étiologies. Elles réalisent souvent de véritables urgences thérapeutiques et sont grevées de lourdes séquelles fonctionnelles.

L’objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des toutes les myélopathies observées dans le service de neurologie du CHU de Cocody d’Abidjan.

Nous avons mené une étude prospective et descriptive, et qui s’était déroulée du 1^er janvier 2015 au 31 décembre 2016 au service de Neurologie du CHU de Cocody d’Abidjan. Tous les patients porteurs d’une affection médullaire quel que soit l’âge et le mode d’installation et ayant au moins une imagerie médullaire (IRM ou TDM) ont été inclus.

Au total, 71 patients sur 1006 étaient inclus soit une prévalence de 7,06 %. Le sex-ratio était H/F=1,7. L’âge moyen était de 49 ans. Le VIH était associé à la myélopathie dans 24,7 % des cas. Le syndrome de compression médullaire était majoritaire. Le mal de Pott était l’étiologie des myélopathies compressives (43,9 %) suivis des métastases osseuses (26,8 %). La myélite tuberculeuse était l’étiologie la plus fréquente des myélopathies non compressives (30 %) suivie des myélites virales (23,4 %).

Les myélopathies sont fréquentes et atteignent l’adulte jeune de sexe masculin en pleine activités avec des conséquences socioéconomiques et professionnelles parfois extrêmement important. La tuberculose reste toujours une maladie d’actualité dans les pays en voie de développement malgré que le diagnostic soit dans la majorité des cas basé sur un faisceau d’arguments cliniques, paracliniques et évolutifs (diagnostic de présomption).

Dans notre service, les myélopathies sont fréquentes et dominées par le mal de Pott et les myélites tuberculeuses. Une prise en charge multidisciplinaire s’impose, afin d’optimiser l’offre aux patients.