L’obésité est un problème croissant de santé publique partout dans le monde. Ses rapports avec les AVC sont complexes faisant parler de paradoxe d’obésité. Ce paradoxe se situe à plusieurs niveaux. Primo, son implication comme facteur de risque d’AVC est controversé. Favorisante ou protectrice selon les études en prévention primaire, l’obésité serait plus clairement un facteur de récidive. Secundo, les sujets obèses victimes d’AVC auraient une mortalité à la phase aiguë moindre que les sujets non obèses et auraient même un pronostic fonctionnel meilleur en cas de thrombolyse intraveineuse par le rtPA. En fait, ce paradoxe pourrait s’expliquer par les instruments de mesure de l’obésité. L’IMC apparaîtrait ainsi comme un mauvais outil d’évaluation, étant donné qu’elle apprécie mal l’obésité abdominale qui serait le véritable facteur de risque de survenue, voire de gravité des AVC. Celle ci serait mieux appréciée par la mesure du périmètre abdominal, le rapport tour de taille-tour de hanche et le rapport tour de taille-taille de l’individu. En conséquence, la lutte contre l’obésité abdominale doit rester une cible de la prévention primaire et secondaire des AVC.