Les profils cognitifs des patients Alzheimer sont hétérogènes ainsi que leurs capacités de communication notamment en fonction de multiples facteurs. L’objectif de ces recherches est d’évaluer les liens entre les dysfonctionnements cognitifs et les troubles de la communication chez les malades-Alzheimer. Une étude [1Rousseau T. La communication dans la maladie d’Alzheimer. Approche pragmatique et écologique Bull Psychol 2009 ;  62 (5) : 429-444 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références] a évalué la communication avec la GECCO de 152 patients Alzheimer et leurs capacités cognitives afin de tester une corrélation entre le type d’actes de langage utilisés et le profil de l’atteinte neurocognitive. Plus spécifiquement, une autre étude [2Simon V., Rousseau T. Influence d’un déficit des fonctions exécutives sur les capacités de communication dans la maladie d’Alzheimer NPG 2015 ;  15 (86) : 94-101 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références] a été réalisée auprès de 16 patients pour mesurer la corrélation entre les capacités de communication et les fonctions exécutives évaluées avec la batterie rapide d’évaluation frontale. La première étude a montré l’influence multifactorielle sur les troubles de la communication et une corrélation entre le type d’acte de langage utilisé et le profil de l’atteinte cognitive. La seconde étude démontre que les troubles de l’inhibition sont corrélés au manque de cohérence globale du discours des patients ainsi qu’à l’absence de feed-back à l’interlocuteur. Il apparaît également que l’absence de progression rhématique et de feed-back à la situation est liée à un déficit de la flexibilité mentale. Le profil de l’atteinte cognitive est un facteur important dans la communication des patients-Alzheimer. La prise en charge orthophonique doit en tenir compte, par exemple une prise en charge précoce des troubles des capacités exécutives pourrait permettre de retarder l’apparition des troubles communicationnels.