Nouveaux concepts de neuroprotection pour le développement de traitements en repositionnement, en screening et en biothérapie - 27/03/18
Résumé |
L’augmentation de la prévalence des maladies neurodégénératives et l’absence de neuroprotection imposent de nouvelles stratégies : la constatation de l’accumulation en fer précédant la neurodégénérescence et la cardioprotection par un chélateur de fer, défériprone, chez les enfants bêta-thalassémiques ont conduit à repositionner la défériprone. La dose a été adaptée pour permettre une redistribution du fer chélaté depuis les régions surchargées vers le reste l’organisme (chélation conservatrice du fer). Des essais thérapeutiques sont en cours dans la maladie de Parkinson (Europe : FAIRPARK-II, www.fairpark2.eu/), la maladie d’Alzheimer (Australie : 3D Study) et la sclérose latérale amyotrophique (France : FAIR-ALS-II). La découverte récente de nouvelles formes de mort cellulaire en cancérologie (nécroptoses programmées) a élargi le spectre thérapeutique au delà de la classique apoptose. La ferroptose joue un rôle clef dans la mort neuronale, motivant un large screening de nouveaux antiferroptotiques. L’échec de la biothérapie par greffe cellulaire pour lesquelles leur secrétome semblait plus efficace que les cellules elle-même, atteintes par le processus pathologique et l’échec de la l’administration de facteur de croissance unique alors que notre système de réparation/cicatrisation d’origine plaquettaire utilise des centaines de facteurs a conduit à proposer une nouvelle biothérapie basée sur les lysats plaquettaires administrés soit en intracérébrale, soit en intranasale (projet GIFT). Une approche plus « naturelle », opothérapeutique, pourrait apporter des solutions innovantes. L’administration de dopamine en anaérobie directement dans le cerveau, via une pompe réservoir intra-abdominale permet de compenser le rythme naturel de la dopamine manquante des patients parkinsoniens afin d’éviter les complications des traitements oraux, à l’instar de la pompe à insuline chez les diabétiques (projet DIVE). Ces nouvelles stratégies thérapeutiques de repositionnement, de screening, d’opothérapie et de biothérapie démontrent l’intérêt de nouveaux concepts de traitements pléiotropes, plus intégrés à la physiopathologie des systèmes. Ceux-ci devront être développées au sein de consortia internationaux d’équipes multidisciplinaires avec une approche translationnelle s’appuyant sur un rapide transfert industriel favorisé par les Start-up, et la validation lors d’essais thérapeutiques multicentriques à l’aide de partenariats public-privé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Nouvelles stratégies thérapeutiques, Maladies neurodégénératives, Nouveaux concepts de neuroprotection
Plan
Vol 174 - N° S1
P. S185 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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