Les crises épileptiques survenant après un accident vasculaire cérébral ont souvent été décrites ; toutefois l’état de mal épileptique (EME) qui en est l’expression extrême a reçu très peu d’attention.

Décrire les aspects cliniques paracliniques et évolutifs des états de mal épileptiques de cause vasculaire.

Nous rapportons une étude prospective allant du 1^er juillet 2012 au 30 juin 2015. Ont été inclus tous les patients hospitalisés pour EME ou ayant présenté un EME au cours de leur hospitalisation, chez qui l’imagerie cérébrale a mis en évidence des lésions vasculaires. Les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives ont été répertoriées et analysées à l’aide du logiciel SPSS 20. Toute p value inférieure à 0.05 a été considérée comme significative.

Nous avons répertorié 90 cas d’état de mal dont 42 de cause vasculaire, soit une proportion de 46,66 %. L’âge moyen des patients était de 49,64 ans±13,72, avec un sex-ratio H/F de 1,21. Les crises étaient d’emblée généralisées dans 54,8 % des cas. L’imagerie cérébrale a mis en évidence 24 (57,14 %) ischémies et 18 (42,85 %) hémorragies. Treize patients (30,95 %) ont présenté un état de mal réfractaire. Le taux de décès était de 35,7 %.

Plusieurs auteurs ont noté que l’âge jeune et le sexe masculin étaient souvent associés à la survenue de l’EME après un AVC. La gravité de l’AVC est un facteur de mauvais pronostic car il existe une corrélation significative entre les scores de NIHSS (p=0,01) et de Rankin (p=0,02) à l’admission et la mortalité.

Les patients avec un état de mal épileptique de cause vasculaire présentent un risque important de décès à court, moyen et long terme.