Le travail concerne la mise en place d’une méthode d’analyse permettant la détection de composés naturels ou néoformés, possédant une activité enzymatique modulatrice d’une pathologie neurodégénérative.

Identifier de nouveaux inhibiteurs de l’acétylcholine estérase, enzyme clé incriminée dans de nombreuses pathologies neurodégénératives.

L’activité enzymatique de l’acétylcholine estérase est mesurée grâce à une immobilisation préalable de l’enzyme sur la surface d’un bioréacteur placé en sortie de colonne CLHP. L’élution successive d’inhibiteurs ou de promoteurs retrouvés dans les extraits analysés (alimentation ou autres substances naturelles) permet de moduler l’activité enzymatique de ces enzymes immobilisées.

La méthodologie proposée a pu être validée par la réalisation du bioréacteur. L’évaluation de l’activité enzymatique a pu être testée dans des conditions modèles par la séparation chromatographique de trois inhibiteurs connus de l’enzyme (galanthamine, tacrine et huperzine) et l’estimation de leur pouvoir inhibiteur de l’activité de l’acétylcholine estérase.

Un outil de screening efficace a ainsi été développé. Il permet la séparation à l’échelle moléculaire de l’échantillon et l’identification des composés d’intérêt grâce à la détection par spectrométrie de masse. La combinaison de ces deux dimensions chromatographiques offre des possibilités rapides et simples de mise en évidence de molécules d’intérêt.

La connaissance de la richesse moléculaire des composés présents dans l’alimentation humaine, peut permettre la mise en place d’une stratégie de chimioprévention nutritionnelle de certaines maladies neurodégénératives.