Comparaison de la qualité de vie et des comorbidités psychiatriques chez les patients souffrant de mouvements anormaux fonctionnels (psychogènes) et organiques - 27/03/18
, Guilhem Carle 2, Francine Mesrati 3, Marion Houot 4, Emmanuel Roze 5, Bertrand Degos 6, Béatrice Garcin 6Résumé |
Introduction |
Les patients ayant des mouvements anormaux fonctionnels (MAF) rapportent souvent une altération de la qualité de vie (QdV) et des comorbidités psychiatriques (CP). Ces troubles sont cependant peu étudiés.
Objectifs |
Comparer la QdV et les CP de patients avec MAF à celles de patients ayant des mouvements anormaux « organiques » (MAO).
Méthodes |
Nous avons comparé respectivement 30 et 21 patients avec MAF à 30 patients parkinsoniens et 21 patients dystoniques appariés en âge et en sexe. La QdV était évaluée à l’aide du Parkinson's Disease Summary Index (PDSI). Les CP étaient dépistées avec l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et le Composite International Interview (CIDI) associés à un entretien avec un psychiatre expérimenté.
Résultats |
La QdV des patients avec MAF était aussi altérée que celle des patients parkinsoniens (PDSI=38,3 vs 32,3 ; p=0,61) et plus altérée que celle des patients dystoniques (PDSI=42,1 vs 25,1 ; p=0,003). La comparaison des trois groupes a révélé la même prévalence d’anxiété, de dépression et d’événements traumatiques. Les patients avec MAF ont rapporté plus d’abus sexuels que les patients parkinsoniens (23 % vs 0 %, p=0,02) et dystoniques (28,6 % vs 4,8 %, p=0,13).
Discussion |
Une meilleure compréhension du retentissement socioprofessionnel et psychologique des MAF est nécessaire pour une meilleure prise en charge des patients et une amélioration de leur QdV. Notre étude confirme qu’une CP ou l’exposition à un événement traumatique n’est pas systématiquement retrouvé et ne doit donc pas être un critère indispensable pour poser le diagnostic.
Conclusion |
Les patients avec MAF présentent une QdV au moins aussi altérée que les patients avec MAO, et autant de CP. Les neurologues et les psychiatres doivent suivre conjointement ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Comorbidités psychiatriques, Mouvements anormaux fonctionnels (psychogènes), Qualité de vie
Plan
Vol 174 - N° S1
P. S32 - avril 2018 Retour au numéro
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