L’écriture est un processus cognitif qui résulte de l’interaction entre plusieurs facteurs du développement cognitifs, linguistiques, et psychomoteurs. De ce fait, la détérioration de celle-ci est un signe de dysfonctionnement dans l’une des sphères cognitives.

Notre objectif est de développer une technique innovante, permettant d’aider les professionnels de santé à dépister une détérioration cognitive à un stade précoce lors des maladies neurodégénératives à l’aide de l’analyse de l’écriture manuscrite.

L’écriture manuscrite est capturée sur tablette graphique (WACOM) et est analysée « en ligne » comme une séquence de signaux acquis (position, pression, vitesse et inclinaison du stylo) chez des patients marocains atteints de maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer et MCI ; et sera comparer à des volontaires normaux.

Nous avons effectué une première analyse des résultats de 34 parkinsoniens comparés à 34 contrôles appariés selon l’âge et le niveau d’études. Les résultats révèlent des différences significatives entre le groupe témoin et le groupe Parkinson, mais aussi dans le groupe Parkinson entre des patients de bas niveau et haut niveau socioculturel. Les parkinsoniens ont une vitesse et une accélération plus faible, avec des hésitations plus élevées que les SC.

Nous retrouvons des paramètres discriminants de l’écriture manuscrite permettant d’identifier des clusters de personnes ayant un vieillissement normal et d’autres souffrants de pathologies neurodégénératives en fonction de leurs niveau socioculturel.

L’étude a permis dans un premier temps de déterminer un ensemble caractérisant les malades de Parkinson à un stade précoce par rapport aux sujets sains.