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Profil cognitif de patients MCI avec une angiopathie amyloïde cérébrale. Étude ancillaire du PHRC BALTAZAR (Biomarker of Amyloïd peptide and Alzheimer's disease risk) - 27/03/18

Doi : 10.1016/j.neurol.2018.01.011 
Géraldine Buard 1, Emilie Skrobala 2, Xavier Delbeuck 3, Audrey Gabelle-Deloustal 4, 5, Fréderic Blanc 6, Olivier Hanon 7, Stephanie Bombois 3,
1 Inserm, CMRR, CNR-MAJ, université de Lille, hôpital Roger-Salengro, CHU de Lille, 59000 Lille 
2 Université de Lille, service de biostatistiques et plateforme de soutien méthodologique, centre hospitalier régional universitaire de Lille, Lille 
3 Inserm, U1171, CMRR, CNR-MAJ, université de Lille, hôpital Roger Salengro, CHU de Lille, 59000 Lille 
4 CMRR, CHU Gui-de-Chauliac, 34000 Montpellier, France 
5 CHU Montpellier, Montpellier 
6 CMRR, CNRS, CHU Strasbourg, laboratoire Icube, les hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 
7 CMRR, Paris-Broca, EA 4468, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, hôpital Broca, AP–HP, , Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’angiopathie amyloïde cérébrale (AAC) est associée aux troubles cognitifs dans des études autopsiques. L’impact de l’AAC sur la cognition est peu étudié, particulièrement chez les patients sans macrohémorragie lobaire.

Objectifs

Étudier l’influence de l’AAC sur le fonctionnement cognitif de patients ayant un trouble cognitif léger (MCI) suivis en centre mémoire, sans antécédent d’hémorragie cérébrale.

Méthodes

Il s’agit d’une étude ancillaire au PHRC Baltazar ayant inclus des patients MCI. Une évaluation neuropsychologique standardisée et une IRM 3 Tesla étaient réalisés à l’inclusion. L’AAC était diagnostiquée selon les critères de Boston modifiés. Les patients MCI avec et sans AAC ont été comparés. Le critère principal était le sous-type cognitif (amnésique vs non-amnésique, domaine cognitif unique vs domaine cognitif multiple). Les critères secondaires étaient les scores obtenus aux différents tests neuropsychologiques.

Résultats

Trois cent trente cinq patients MCI ont été inclus ; 97 (28 %) avait une AAC. Il n’y avait pas de différence significative de sous-type cognitif entre les patients avec et sans AAC. Cependant, les patients MCI avec AAC avaient des scores MMSE significativement plus bas (26,1±2,4 vs 26,8±2,2 ; p=0,0128), une somme de rappels libres immédiats (14,9±8 vs 17,7±9 ; p=0,009) au test RL/RI 16 items significativement inférieures et étaient significativement moins rapides (160,3±80,8 vs 141,6±76,5sec ; p=0,05) à la partie B du Trail Making test.

Discussion

Des scores plus déficitaires au MMSE en mémoire et aux fonctions exécutives étaient également montrés chez des patients avec une AAC et une macrohémorragie lobaire. En lien avec la distribution préférentiellement postérieure des lésions d’AAC, un déficit des fonctions visuospatiales était attendu, ce que nous n’avons pas montré, possiblement en raison de l’absence dans notre batterie cognitive de test suffisamment spécifique pour ces fonctions.

Conclusion

Dans cette population, l’AAC avait un impact cognitif modeste mais significatif. Les cliniciens devraient considérer cette microangiopathie dite « silencieuse » dans l’étiologie des troubles cognitifs des patients MCI.

Informations complémentaires

Les auteurs remercient les patients et les cliniciens, neuropsychologues, infirmers, radiologues, biologistes et ARC des CHU de Lille, Paris Broca, Montpellier et Strasbourg ayant participés au PHRC Baltazar et à cette étude ancillaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : MCI, Angiopathie amyloide, Cognition


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Vol 174 - N° S1

P. S5 - avril 2018 Retour au numéro
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