Les neuropathies des petites fibres (NPF) touchent les fibres de fins calibres myélinisées et/ou non myélinisées. Le sudoscan est une technique non invasive validée récemment dans l’étude des NPF.

Détermier l’utilité et l’apport du sudoscan dans le diagnostic des NPF quelles que soient leurs étiologies.

Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective réalisée entre octobre 2016 et juin 2017 dans le département de neurophysiologie clinique à l’AP–HP Pitié-Salpétrière. Nous avons inclus tout patient présentant une symptomatologie évocatrice d’une NPF, adressé pour un électroneuromyogramme (ENMG) des membres supérieurs et/ou inférieurs et chez qui un sudoscan pratiqué le même jour s’est révélé pathologique. Le réflexe cutanée sympatique et la mesure de la variabilité de l’espace RR étaient réalisés chez certains de nos patients.

Durant la période d’étude, 315 examens par sudoscan étaient réalisés dans notre laboratoire. Nous avons inclus 84 patients ayant des résultats de sudoscan pathologiques dont 45 femmes et 39 hommes. Au total, 44 % des patients avaient un ENMG normal et un sudoscan anormal. Le sudoscan était anormal chez certains patients alors que d’autres tests explorants les petites fibres restaient normaux. Le sudoscan était particulièrement altéré et informatif dans certaines étiologies comme l’amylose et le traitement par chimiothérapie.

Le sudocan est validé pour le dépistage précoce et le suivi de certaines neuropathies dont la neuropathie diabétique. Nos résultats justifieraient la pratique systématique de cet examen chez les patients atteints d’amylose ou traités par chimiothérapie afin de dépister précocement une NFP et améliorer leurs qualités de vie en mettant en place un suivi régulier.

La NPF est une entité difficile à prendre en charge. Le sudoscan représente un nouvel outil de dépistage et de diagnostic séduisant par sa rapidité et la simplicité de sa réalisation.