Infarctus cérébraux secondaires à une endocardite inflammatoire dans le cadre d’une maladie de Wegener - 27/03/18
Résumé |
Introduction |
La granulomatose avec polyangéite (GPA) est une vascularite des petits vaisseaux. Les atteintes neurologiques et cardiaques concomitantes sont rares. Un seul cas d’infarctus cardioembolique secondaire à une endocardite inflammatoire a été rapporté.
Observation |
Un homme âgé de 69 ans a présenté une diplopie binoculaire. Ce patient avait un antécédent connu de GPA, diagnostiqué deux ans auparavant à la suite d’une glomérulonéphrite rapidement progressive, et a reçu un traitement de fond par rituximab dont la dernière injection avait eu lieu un an auparavant. L’épisode de diplopie était concomitant d’une conjonctivite, une rhinorrhée et une hypoacousie depuis quelques semaines. L’examen clinique initial mettait en évidence un ralentissement psychomoteur, une hémiparésie gauche accompagnée d’un syndrome pyramidal et un syndrome de Parinaud. Le reste de l’examen physique était normal. Le bilan biologique révélait un syndrome inflammatoire (CRP=130mg/L), une insuffisance rénale chronique (clairance 46mL/min) avec hématurie microscopique et un taux d’ANCA anti PR3>200U/mL. L’IRM cérébrale révélait des infarctus récents de territoires multiples. L’échocardiographie transœsophagienne révélait une végétation appendue à la valve aortique. Le bilan infectieux incluant des hémocultures répétées était normal. Le diagnostic d’infarctus cardioembolique secondaire à une endocardite aseptique a été retenu. Le patient a été traité par solumédrol et rituximab avec une évolution favorable des symptômes.
Discussion |
Les infarctus cérébraux en lien avec une endocardite aseptique dans un contexte de GPA sont des événements exceptionnels. La recherche d’une atteinte bactérienne est essentielle dans ce type de tableau, sachant que les endocardites infectieuses peuvent être accompagnés d’une ascension des ANCA. Le traitement par immunosuppresseurs doit être mis en place après la recherche minutieuse d’une étiologie infectieuse.
Conclusion |
Les infarctus cérébraux secondaires à une endocardite liée à une GPA est une entité rare. Une fois le diagnostic d’endocardite infectieuse écarté, le traitement par immunosuppresseurs est recommandé.
Informations complémentaires |
Cette étude n’a pas bénéficié de financement particuliers, privés ou publics.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Granulomatose avec polyangéite, Endocardite inflammatoire, Infarctus cérébraux
Plan
Vol 174 - N° S1
P. S85 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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