Efficacité des biomarqueurs du LCR pour discriminer les troubles psychiatriques primaires des dégénérescences lobaires fronto-temporales (DLFT) - 27/03/18
Résumé |
Introduction |
Des symptômes neuropsychiatriques sont fréquemment observés chez les patients atteints de maladies neurodégénératives. Le diagnostic différentiel entre dégénérescence lobaire fronto-temporale (DLFT) et maladie psychiatrique peut notamment s’avérer ardu.
Objectifs |
L’objectif du travail était de déterminer les performances diagnostiques des marqueurs de la maladie d’Alzheimer et des neurofilaments pour différencier les patients atteints de troubles psychiatriques de ceux atteints de DLFT.
Méthodes |
La cohorte globale comporte 41 patients suivis dans des centres experts avec prise en charge multidisciplinaire : 21 patients atteints de DLFT certaine (confirmation neuropathologique ou mutation génétique) et 20 patients présentant des troubles psychiatriques. Les concentrations dans le liquide céphalo-rachidien ont été déterminées pour les biomarqueurs Alzheimer (Tau totale, Tau phosphorylée 181, peptide amyloïde Ab1-42) et les neurofilaments par technique Elisa.
Résultats |
Parmi les trois biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer, la protéine Tau totale présente les meilleures performances diagnostiques pour discriminer les patients atteints de troubles psychiatriques des patients DLFT. Pour une sensibilité fixée à 100 %, la spécificité est de 65 % (seuil à 294ng/L). En combinant alors le résultat des neurofilaments pour les patients présentant une Tau inférieure à 294ng/L, la sensibilité reste à 100 % et seulement 2 patients DLFT sont mal classés.
Discussion |
Sur cette première étude associant la protéine Tau totale et les neurofilaments, les sensibilités et spécificités finales obtenues sont de 100 % et 90,4 %. Pour discriminer les pathologies psychiatriques des DLFT, l’utilisation de plusieurs marqueurs d’orientation s’avère indispensable.
Conclusion |
Les marqueurs de la maladie Alzheimer associés aux neurofilaments sont efficaces pour discriminer les patients DLFT de ceux avec troubles psychiatriques. Une combinaison avec des marqueurs étiologiques des DLFT permettrait d’améliorer encore leurs performances.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychiatrie, Biomarqueur, Dégénérescence lobaire fronto-temporale
Plan
Vol 174 - N° S1
P. S9 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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