Efficacité des traitements oraux de première ligne de la sclérose en plaques : étude de cohorte en Auvergne - 27/03/18
, Xavier Moisset 2, Mélissa Zuel 1, Bruno Pereira 3, Michel Lauxerois 1, Pierre Clavelou 1Résumé |
Introduction |
Depuis trois ans, deux traitements oraux de première ligne de la sclérose en plaques récurrente-rémittente (SEP-RR), sont disponibles en France : le diméthyl-fumarate (DMF) et le tériflunomide.
Objectifs |
Évaluer l’efficacité et la tolérance de ces nouveaux traitements en condition de vie réelle, et la perception des patients de leur traitement.
Méthodes |
Étude de cohorte rétrospective, réalisée en Auvergne, chez des patients atteints de SEP-RR, ayant débuté un des deux traitements entre mars 2014 et juillet 2017, analysant les données démographiques, cliniques, radiologiques et de perception du traitement. Les effets indésirables ont été recensés et la variation des lymphocytes et des transaminases analysée. Une analyse statistique, univariée et multivariée (tabagisme, ancienneté maladie, taux annualisé de poussées (TAP) avant la prescription et EDSS initial), a été utilisée.
Résultats |
Trois cent quarante-six patients ont été inclus (âge moyen 44,1±11,5 ans). À deux ans de traitement, le TAP était plus bas sous DMF (0,06 versus 0,21 ; p<0,05). Il n’y avait pas de différence significative sur l’évolution de la charge lésionnelle en IRM entre les deux groupes, mais plus d’effets indésirables cliniques et biologiques dans le groupe DMF : 113 arrêts de traitement (72 DMF versus 41 tériflunomide). La perception mesurée par auto-questionnaires est excellente.
Discussion |
À deux ans de traitement, il existe une supériorité du DMF sur la diminution du TAP. Les données de tolérance clinique dans notre cohorte étaient similaires aux études pivots pour le tériflunomide, par contre le DMF était moins bien toléré. Sur le plan biologique, la chute du taux de lymphocytes sous DMF était similaire aux études pivots.
Conclusion |
En condition de vie réelle, à deux ans de traitement, le DMF apparaît plus efficace sur la diminution du TAP que le tériflunomide, mais moins bien toléré.
Informations complémentaires |
Pour le réseau NeuroSEP Auvergne. Pas de financement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose en plaques, Diméthyl-fumarate, Tériflunomide
Plan
Vol 174 - N° S1
P. S99 - avril 2018 Retour au numéro
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