Étude des étiologies spécifiques de perte des greffons rénaux : place du rejet médié par les anticorps et approche en population - 31/03/18
Identifying the specific causes of kidney allograft loss: A population-based study
Résumé |
Introduction |
Les résultats de la transplantation rénale se sont améliorés mais la survie des greffons à long terme reste décevante. L’objectif de cette étude était d’identifier les causes spécifiques de perte du greffon rénal, d’évaluer leur répartition dans le temps et de définir la place du rejet médié par les anticorps.
Méthodes |
Les patients transplantés à l’hôpital Necker entre janvier 2004 et janvier 2014 ont été inclus prospectivement (n=1634). Toutes les biopsies rénales (de dépistage et « pour causes ») réalisées entre janvier 2004 et mars 2017 ont été analysées et intégrées dans l’étude (n=4225). Les paramètres cliniques, biologiques des donneurs et receveurs ainsi que les anticorps anti-HLA dirigés contre le donneur ont été intégrés. Le critère d’évaluation principal était la perte du greffon. Les critères secondaires comprenaient les causes associées de perte du greffon, le délai de perte du greffon en fonction de la cause et les facteurs déterminants la perte du greffon.
Résultats |
Il y a eu 270 pertes de greffon au cours de la période de suivi (médiane de 6,61 ans) avec une cause retrouvée dans 96 % des cas. La survie des greffons était de 78 % à 9 ans. Les causes de perte du greffon étaient : le rejet médié par les anticorps (38,15 %), les causes vasculaires (17 %), une cause médicale intercurrente (19 %), la récidive de la néphropathie initiale (9,6 %), une néphropathie virale (3 %), un rejet cellulaire (4,44 %), une cause urologique (1,85 %), une toxicité des inhibiteurs de la calcineurine (1,5 %).
Conclusion |
Le rejet médié par les anticorps et les causes vasculaires sont les principaux responsables de la remise en dialyse. Des progrès dans leur prévention et leur traitement doivent être effectués afin d’en diminuer l’incidence et d’en améliorer le pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Results of kidney transplantation have been improving but long-term allograft survival remains disappointing. The objective of the present study was to identify the specific causes of renal allograft loss, to assess their incidence and long-term outcomes.
Methods |
A total of 4783 patients from four French centres, transplanted between January 2004 and January 2014 were prospectively included. A total of 9959 kidney biopsies (protocol and for cause) performed between January 2004 and March 2015 were included. Donor and recipient clinical and biological parameters as well as anti-HLA antibody directed against the donor were included. The main outcome was the long-term kidney allograft survival, including the study of the associated causes of graft loss, the delay of graft loss according to their causes and the determinants of graft loss.
Results |
There were 732 graft losses during the follow-up period (median time: 4.51 years) with an identified cause in 95.08 %. Kidney allograft survival at 9 years post-transplant was 78 %. The causes of allograft loss were: antibody-mediated rejection (31.69 %), thrombosis (25.55 %), medical intercurrent disease (14.62 %), recurrence of primary renal disease (7.1 %), BK- or CMV-associated nephropathy (n=35, 4.78 %), T cell-mediated rejection (4.78 %), urological disease (2.46 %) and calcineurin inhibitor nephrotoxicity (1.09 %).
Conclusion |
The main causes of allograft loss were antibody-mediated rejection and thrombosis. These results encourage efforts to prevent and detect these complications earlier in order to improve allograft survival.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Survie du greffon, Transplantation rénale, Dysfonction du greffon, Rejet médié par les anticorps
Keywords : Long-term allograft survival, Allograft failure, Antibody-mediated rejection, Kidney transplantation
Plan
Vol 14 - N° S1
P. S39-S50 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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