Apport de l’allergologie moléculaire pour prédire l’évolution clinique d’enfants allergiques à l’arachide atteints de dermatite atopique à l’âge d’un an ou moins - 09/04/18
Résumé |
Introduction |
La cohorte Observatoire des Risques Liés à l’Atopie Cutanée (ORLAC) a pour objectif d’identifier les facteurs de risque de développer un asthme chez 250 enfants atteints de dermatite atopique (DA) présentant des allergies alimentaires (arachide entre autres), durant leur première année de vie. Le suivi sur 5–6 années inclut des questionnaires médicaux, des tests cutanés, la recherche d’éosinophilie sanguine et le dosage d’IgE totales et spécifiques. Question : le profil moléculaire de réactivité IgE à Ara chez les enfants à la date d’inclusion est-il prédictif de l’évolution vers un asthme rencontrée dans 10 à 20 % des cas à l’âge de 5–6 ans ?
Méthodes |
Vingt-trois patients ayant évolué vers un asthme (A) et 23 cas contrôles n’ayant pas évolué vers l’asthme (NA) sont sélectionnés. Les protéines d’Ara sont séparées par électrophorèse en 1 et 2 dimensions (1DE et 2DE) et les réactivités IgE et IgG4 des sérums de chaque patient à la date d’inclusion, étudiées par immunoempreinte. Les allergènes repérés sont identifiés par spectrométrie de masse.
Résultats |
L’hétérogénéité de la réponse IgE anti-protéines d’Ara en immunoempreinte 1DE est semblable dans les 2 groupes. Analysé plus finement en immunoempreinte 2DE, seuls les patients A présentent, vis-à-vis de certaines protéines cationiques, faiblement représentées, de faible masse moléculaire (Mr), des réactivités IgE. Aucune différence de réactivité IgE entre les 2 groupes n’est observée pour les allergènes majeurs d’Ara. De façon inattendue, la réponse IgG4 spécifique des protéines de l’Ara est qualitativement et quantitativement plus importante chez les patients A que chez les NA.
Discussion |
Les petites protéines cationiques IgE réactives pourraient correspondre aux oléosines allergéniques de l’arachide décrites comme étant associées à des symptômes sévères [1 ] et qui sont présentes dans nos extraits.
Conclusion |
L’étude des réactivités IgE anti-oléosines chez les patients A mériterait d’être approfondie. Si leur qualité de marqueur de sévérité est confirmée elle pourrait permettre de proposer une démarche clinique de prévention primaire de l’asthme sur une population à risque atteinte de DA.
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Vol 58 - N° 3
P. 232 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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