Les maladies allergiques figurent au quatrième rang du classement des maladies mondiales par l’Organisation mondiale de la santé et leur prévalence ne cesse d’augmenter chaque année. Cette constatation est d’autant plus alarmante que leur impact est très lourd sur les activités professionnelles, sociales et sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent.

Il s’agissait d’une étude prospective, longitudinale, incluant 200 patients suivis à la consultation externe de pneumo-allergologie de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis âgés entre 3 et 44 ans, chez qui l’allergie aux acariens a été confirmée et documentée par un prick-test positif. L’efficacité thérapeutique a été évaluée après une année puis de façon trimestrielle à chaque consultation par un questionnaire pour les symptômes.

Deux cent patients ont été inclus entre janvier 2012 et mai 2017 d’âge moyen 18,73 ans. Les enfants représentent 60,27 %. Tous les patients avaient un test cutané positif aux acariens associé dans 11 % des cas à une allergie aux pollens. Tous les patients ont été mis sous traitement antihistaminique associée à une corticothérapie nasale. Tous nos patients asthmatiques ont été mis sous traitement de fond (corticothérapie inhalée isolée chez 50 % des patients et association corticothérapie inhalée et bronchodilatateurs longue durée d’action chez 50 % des patients). L’indication de la désensibilsation a été retenue devant l’association rhinite/asthme dans 75 % des cas et dans 25 % des cas devant une symptomatologie de rhinite isolée persistante malgré un traitement bien conduit.

L’adjonction d’une immunothérapie aux acariens au traitement de fond chez une population asthmatique a permis une réduction du traitement corticoïde et une augmentation du délai d’apparition de nouvelles exacerbations.

L’immunothérapie allergénique permet une prise en charge de l’allergie aux acariens sûre et efficace. Elle permet aussi un gain de temps et en coût.