Apport et intérêt de la double lecture dans l’interprétation des tests épicutanés à la batterie standard européenne - 09/04/18
Résumé |
Introduction |
Les dermatites allergiques de contact sont actuellement reconnues comme un problème clinique et thérapeutique important. Les tests épicutanés restent la technique de référence pour le diagnostic étiologique de ces dermatites.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique concernant une population des 134 patients adressés au cours de l’année 2008, au service de médecine de travail du CHU Farhat Hached Sousse pour une dermatite de contact explorée par des tests épicutanés à la BSE et ayant bénéficié d’une double lecture du test à 48h et à 96h.
Résultats |
Durant la période de l’étude, 6432 réactions ont été interprétées après 48h et 96h de l’application des tests dont 252 ont été positives (3,9 %). Sept allergènes ont plus tendance à apparaître qu’à disparaître à 96h dont les plus fréquents ont été : le cobalt, le nickel, le bichromate de potassium, la néomycine et le mercaptobenzothiazole. La perte de réactions positives lors de la lecture à 96h a été observée pour 9 allergènes. Cette perte a été de 100 % pour 4 allergènes : la benzocaine, le clioquinol, le lactone-mix et la primine. Ces différentes constatations ainsi que les données de la littérature nous conduisent à proposer l’indication et la recommandation d’une 2e lecture des patch-tests à 96h pour les métaux et la néomycine. En ce qui concerne les corticoïdes, nous proposons de retarder la lecture du patch-test à plus d’une semaine après sa mise en place. Une seule lecture, à 48h est suffisante pour les allergène « rapides » : la benzocaine, le clioquinol, le lactone-mix et la primine.
Discussion |
L’étude de Carlson en 2010 a conclu à l’intérêt de la double lecture à j2 et j4 avec une possible lecture à j7 si la réaction est douteuse. Celle de Madsen en 2013 a conclu de l’intérêt de la double lecture à j3 et j4.
Conclusion |
L’apport de la double lecture dans l’interprétation des tests épicutanés reste relatif et ce en fonction de plusieurs facteurs notamment le type d’allergène : allergènes rapides ou allergènes tardifs.
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Vol 58 - N° 3
P. 248 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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