Profil épidémiologique de l’asthme professionnel dans le gouvernerat de Zaghouane. À propos des cas colligés sur une période de 5 ans - 09/04/18
Résumé |
Introduction |
L’asthme professionnel (AP) compte parmi les pathologies respiratoires les plus fréquentes en milieu du travail. Les agents responsables ne cessent de se diversifier en nature et d’augmenter en nombre.
Objectifs |
Étudier les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des patients présentant un AP et en évaluer les agents étiologiques.
Méthodes |
Étude épidémiologique rétrospective, descriptive et exhaustive portant sur tous les cas d’AP déclarés auprès de l’Inspection Médicale Régionale de Travail du gouvernerat de Zaghouan durant une période de 5 ans (2012–2016).
Résultats |
Au total, 165 cas d’AP ont été colligés. L’incidence annuelle de l’AP est estimée à 73,3 nouveau cas par 100 000 travailleurs. L’âge moyen était de 41,5±6,7 ans avec un sex-ratio de 0,17. Plus des trois quarts (80,6 %) des cas d’AP déclarés exerçaient dans le secteur de l’industrie automobile. Les isocyanates représentaient l’agent étiologique le plus incrimé (77 %) devançant les cyanoacrylates et les poussières textiles végétales avec 9,1 % et 4,2 % respectivement.
Discussion |
L’enquête nationale tunisienne menée entre 2000 et 2008 estime l’incidence annuelle de l’AP à 24,4 nouveau cas/1 million de travailleurs dans le secteur privé [1] et elle est de 733,3 nouveau cas/1 million de travailleurs dans notre étude. En Filande, la boulangerie et la peinture sont les 2 secteurs les plus pourvoyeurs d’AP et en France les 3 agents en tête de liste des asthmogènes en milieu professionnel sont la farine, les isocyanates et le latex [2]. Dans notre étude, c’est le secteur de l’automobile et les isocyanates qui sont les plus pourvoyeurs d’AP.
Conclusion |
Notre enquête a permis d’identifier les agents étiologiques les plus incriminés dans la genèse de l’AP dans la région de Zaghouan. Une stratégie préventive en collaboration avec les différents intervenants s’impose afin de réduire la prévalence et l’incidence de l’AP.
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Vol 58 - N° 3
P. 277 - avril 2018 Retour au numéro
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