Apport diagnostique de la TEP au 18F-florbetaben chez les patients suspects de maladie d’Alzheimer dont l’analyse du liquide céphalorachidien est équivoque - 24/04/18
Résumé |
La place de la TEP amyloïde reste encore imprécise dans la stratégie diagnostique de la maladie d’Alzheimer (MA). Pourtant, l’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) ne permet pas toujours de confirmer le diagnostic. L’objectif de cette étude était de décrire les résultats de la TEP au 18F-florbetaben et d’évaluer ses répercussions en pratique clinique chez des patients suspects de MA mais pour lesquels l’analyse du LCR est équivoque.
Méthodes |
Cette étude prospective monocentrique (NCT02556502) a permis d’inclure 37 patients (73±9 ans, 19 femmes) suspects de MA et pour lesquels les marqueurs du LCR donnaient des résultats intermédiaires (tau et/ou phospho-tau augmentés mais ratio A?42/A?40 normal [>0,07]). Ces patients ont bénéficié de deux consultations avec à chaque fois les déterminations d’un score de confiance diagnostique (scores 1 à 3 : probabilité faible, intermédiaire ou forte de MA) et d’un schéma thérapeutique (abstention médicamenteuse ou initiation d’un traitement anticholinestérasique), la première consultation étant réalisée avant et la deuxième après un examen TEP au 18F-florbetaben.
Résultats |
Dix examens TEP (27 %) étaient positifs et la réalisation de la TEP était associée à une modification du score de confiance diagnostique chez 46 % des patients (vers une faible probabilité de MA chez 44 % des patients ayant une TEP négative, 1,5±0,6 vs 1,0±0, p<0,01 et vers une forte probabilité de MA chez 50 % des patients ayant une TEP positive, 2,4±0,5 vs 2,9±0,3, p=0,03) et à une modification thérapeutique dans 32 % des cas (11 % d’arrêt d’un traitement anticholinestérasique en cas de TEP amyloïde négative et 90 % d’initiation en cas de résultat positif).
Conclusion |
Chez les patients suspects de MA et pour lesquels l’analyse du liquide céphalo-rachidien est équivoque, la réalisation d’une TEP amyloïde au 18F-florbetaben est positive dans plus d’un quart des cas. De plus, sa réalisation permet d’accroître le degré de certitude diagnostique de manière significative et a fréquemment un réel impact sur la décision thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neurologie, Dépôts amyloïdes, Imagerie
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 135 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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