Évolution du diagnostic d’embolie pulmonaire par tomoscintigraphie pulmonaire de ventilation/perfusion : une étude monocentrique observationnelle de 2011 à 2016 - 24/04/18
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Résumé |
Introduction |
Suite à l’implémentation de la tomoscintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion (TEMP V/P) dans notre service, nous avions mené une étude observationnelle de 2011 à 2013, ayant montré la sécurité d’une prise en charge diagnostique basée sur la TEMP V/P pour l’élimination de l’EP. En revanche, la prévalence de l’EP était de 28 %, ce qui semble élevé comparé aux données des autres imageries. Notre hypothèse a été que la TEMP V/P pouvait être à l’origine d’un surdiagnostic de l’EP, en particulier lors de son instauration. Le but de l’étude a donc été d’évaluer l’évolution au cours du temps du diagnostic d’EP avec la TEMP V/P.
Matériels et méthodes |
(1) Afin d’évaluer l’évolution du diagnostic d’EP, les conclusions de toutes les TEMP réalisées dans notre service de 2011 à 2016 on été collectées. (2) Afin de confirmer la sûreté d’élimination de la TEMP sur les 3 dernières années d’utilisation du test, une étude observationnelle, rétrospective a été menée, évaluant le risque thromboembolique à 3 mois chez les patients non traités sur la base d’une TEMP négative. Le diagnostic final était posé par le médecin prescripteur, sur la base des signes cliniques, des résultats de la TEMP et des autres examens d’imagerie.
Résultats |
Une décroissance continue du taux de TEMP V/P positives a été observée durant les premières années (29,1 % en 2011, 26 % en 2012, 21 % en 2013) avant de globalement se stabiliser (16,4 % en 2014, 18 % en 2015, 14,5 % en 2016). Parmi les 696 patients analysés durant la période 2014–2016, la TEMP était positive, indéterminée et négative, respectivement, chez 118, 3 et 575 patients. Malgré une TEMP V/P négative, le diagnostic d’EP a été retenu chez 1 patient. Parmi les 542 patients chez qui l’EP avait été éliminée sur la base d’une TEMP V/P négative, 2 patients ont présenté un évènement thromboembolique durant les 3 mois de suivi. Le risque thromboembolique à 3 mois était donc de 3/543=0,55 % (IC 95 % : 0,19–1,61).
Conclusion |
Une décroissance du taux de TEMP V/P positive a été observée durant les premières années d’utilisation du test, sans répercussion sur la sécurité de l’examen pour éliminer le diagnostic d’EP. Les principaux facteurs explicatifs sont l’introduction d’un couplage TEMP/TDM, la familiarisation des médecins avec la sémiologie et les pièges de l’examen, la prise en compte du risque et des conséquences d’un surdiagnostic d’EP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Embolie pulmonaire, Scintigraphie pulmonaire, TEMP/TDM
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 141-142 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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