Mesure du volume globulaire total par méthode isotopique au centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (CHUGA), en évolution - 24/04/18
Résumé |
Introduction |
Une polyglobulie « vraie » est définie par l’augmentation de la masse totale d’hémoglobine dans l’organisme (maladie de Vaquez, polyglobulies secondaires). Elle se traduit à l’hémogramme par l’augmentation du nombre d’hématies, de l’hématocrite et de la concentration de l’hémoglobine. Cette polyglobulie est définie par un volume globulaire total (VGT) supérieur à 25 % du VGT théorique calculé selon la formule de Najean et al. de 1997. La détermination isotopique au Chrome 51 de la masse globulaire précise s’il s’agit d’une polyglobulie vraie ou de fausse polyglobulie. Elle consiste à déterminer le volume occupé dans l’organisme par les hématies par une technique de dilution des hématies radiomarquées du patient. Ces dernières sont prélevées et marquées durant 2 heures par le Chrome 51 se fixant à la chaîne de l’hémoglobine. Les cellules marquées réinjectées se diluent dans la circulation. Des prélèvements permettront de mesurer la concentration radioactive sanguine et d’en déduire le VGT connaissant l’activité injectée et l’hématocrite. Il faut être à l’équilibre, ce qui impose des prélèvements à différents temps. Au CHUGA, les prélèvements sont réalisés à 30, 60, 90 et 120 minutes (min). Le patient reste 2heures (h) après réinjection, plus 2h pour le marquage, l’examen est contraignant.
Objectif |
Étudier la possibilité de réduire le temps de l’examen en supprimant le prélèvement à 120min, sans modifier les résultats de l’examen.
Méthode d’analyse |
Données de 122 patients sur la période de mars 2016 à novembre 2017 ; comparaison de la sensibilité et spécificité des 2 méthodes (3 temps 30, 60, 90min vs 4 temps 30, 60, 90 et 120min) grâce à un test de McNemar au risque à 5 %. Avec la courbe de ROC, comparaison des performances diagnostiques des 2 méthodes grâce à l’évaluation des aires sous la courbe. Il n’apparaît pas de différence statistiquement significative entre les 2 méthodes (sensibilité : 97 ; 7 %, spécificité : 100 %, valeur prédictive positive : 98,75 % et valeur prédictive négative : 100 %).
Conclusion |
Nous pouvons conclure que pour les 122 cas étudiés, l’équilibre est atteint à 90min et la concentration radioactive ne varie plus ensuite. On peut optimiser l’examen, en réduisant le temps et le nombre de prélèvements, sans modifier le diagnostic. Le confort du patient est amélioré. Il faut garder la possibilité de garder un prélèvement à 120min en cas de splénomégalie majeure ou bas débit cardiaque, ce qui ne s’est pas trouvé durant l’étude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Radiopharmacie, Radiomarquage
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 151 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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