Évolution des maladies de Basedow après irathérapie (à propos de 78 cas) - 24/04/18
Résumé |
Introduction |
La maladie de Basedow est la cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie, c’est une endocrinopathie se caractérisant par la production anormale d’anticorps dirigés contre les cellules folliculaires de la thyroïde. La problématique de cette pathologie étant le choix de traitement devant l’absence d’un consensus standardisé, il peut reposer soit sur un traitement médical, chirurgical ou par iode radioactif (irathérapie). Le but de ce travail est d’évaluer la réponse thérapeutique de la maladie de Basedow par l’iode 131 dans une étude réalisée sur 78 patients.
Patients et méthodes |
Notre étude a porté sur 78 patients admis en service de médecine nucléaire du CHU Ibn Rochd de Casablanca pour irathérapie entre janvier 2010 et décembre 2017. L’âge moyen des patients était de 40,5 ans. Le sex-ratio F/H était de 4. Le diagnostic de la maladie de Basedow était retenu sur les données cliniques notamment l’asthénie, les troubles du sommeil, l’amaigrissement et l’exophtalmie, l’examen clinique retrouvant un goitre diffus, le bilan biologique montrant une hyperthyroïdie franche (T4 augmentée et une TSH basse voir indétectable) et une scintigraphie thyroïdienne retrouvant un goitre diffus à fixation intense et homogène et un taux de captation élevé. Tous les patients ont reçu une dose d’irathérapie à l’iode 131 comprise entre 10 et 18mCi après un arrêt d’au moins 7jours de leurs ATS. Une scintigraphie post-irathérapie réalisée 24 à 48heures après l’ingestion de l’iode a été réalisée. Un rendez-vous a été donné aux patients 3 mois plus tard avec un bilan biologique de contrôle comprenant un dosage de T4 et TSH.
Résultats |
La scintigraphie post-irathérapie retrouve une hyperfixation intense et diffuse de l’ensemble du tissu thyroïdien. Le bilan biologique de contrôle réalisé 3 mois plus tard retrouve une euthyroïdie chez 48 patients (soit 61 %), une hypothyroïdie chez 11 patients (soit 14 %) et une hyperthyroïdie chez 19 patients (soit 25 %). Le bilan biologique 12 mois après l’irathérapie retrouve une athyroïdie chez 40 patients (soit 51 %), une hypothyroïdie chez 16 patients (soit 21 %) et une hyperthyroïdie chez 22 patients (soit 28 %).
Conclusion |
Malgré l’efficacité de l’irathérapie comparée aux ATS, ils sont toujours proposés en première intention. Elle n’est proposée qu’en cas d’échec du traitement médical, d’inobservance de traitement ou d’intolérance aux ATS. Ce traitement reste facilement réalisable, peu onéreux et efficace.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 131I, Traitement, Irathérapie
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 164 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?