Y a-t-il une place pour la scintigraphie thyroïdienne au technétium 99m dans l’exploration de l’hypothyroïdie congénitale en l’absence d’iode 123 ? - 24/04/18
Résumé |
Introduction |
Avec une prévalence d’environ un sur 3000 nouveau-nés, l’hypothyroïdie congénitale (HC) est la principale cause de retard mental et d’anomalie de croissance évitables. L’objectif de ce travail est de préciser l’apport de la scintigraphie thyroïdienne (ST) en utilisant le technétium 99m pour le diagnostic de l’HC et ce à travers l’expérience du service de médecine nucléaire du CHU Sahloul.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 31 enfants diagnostiqués avec une hypothyroïdie congénitale, d’âge moyen 24 mois (allant de 1 mois à 14 ans), référés au service de médecine nucléaire du CHU Sahloul pour une scintigraphie thyroïdienne. Tous les patients ont bénéficié d’une acquisition d’images centrées sur la région cervicale au collimateur Pinhole en incidence antérieure, complétées par une acquisition statique centrée sur l’abdomen 20minutes après injection intraveineuse de 37 à 185MBq de technétium 99m.
Résultats |
Il s’agissait de 18 filles et de 13 garçons avec un sex-ratio égal à 1,38. Quatre patients avaient une trisomie 21 et deux patients étaient atteints d’une malformation cardiaque congénitale. Douze patients (38,7 %) avaient une dysgénésie thyroïdienne (6 agénésies et 6 ectopies). Dix-neuf patients (61,3 %) avaient une thyroïde en place avec un niveau de fixation thyroïdienne différent (fixation normale [22,6 %], fixation élevée [16,1 %] et homogène et fixation faible [22,6 %]) suggérant un trouble de l’hormonogenèse.
Conclusion |
La scintigraphie thyroïdienne au technétium-99m permet d’identifier la dysgénésie thyroïdienne, qui est la cause la plus fréquente de l’HC. L’utilisation de l’iode 123 avec un test au perchlorate est particulièrement préférée dans le diagnostic d’un trouble de l’hormonogenèse. Cependant, en l’absence de l’iode 123, comme dans notre pays, la ST au technétium 99m peut être une alternative acceptable permettant une orientation étiologique de l’HC.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endocrinologie, Scintigraphie
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 165 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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