Les dérives de la polyconsommation : sexe, violence, overdose… - 10/05/18
, A. Marchard, C. Martin-Molins, O. Vieira, P. Sibille, S. Tremolet, N. Milan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.
Connectez-vous pour en bénéficier!
Résumé |
Objectif |
Présenter les dangers de la polyconsommation de substances psychoactives à travers 8 cas traités par le laboratoire de Police Scientifique de Paris, aux contextes médicolégaux différents (viols, violences, overdoses…).
Description |
Cas 1 : un homme (A) de 35 ans et sa compagne (B) de 23 ans, consommateurs de nouvelles substances psychoactives (NSP), se disputent violemment et la femme fait usage d’une arme blanche. Cas 2 : un homme de 36 ans est retrouvé nu dans le hall d’un immeuble, en plein délire. Un sachet de 4P (mélange de 4-MEC et de pentédrone) est saisi chez lui. Cas 3 : un homme de 24 ans décède après s’être jeté du 6e étage. Des sachets de poudre blanche et un flacon étiqueté « Flakka » sont retrouvés chez lui. Cas 4 : un homme de 36 ans meurt suite à une soirée « slam ». Cas 5 : un homme de 22 ans décède après avoir consommé des NSP (de la 5-APB et de la « synthacaïne »). Cas 6 : un homme de 36 ans est découvert inanimé dans la rue. Cas 7 : deux femmes de 18 (A) et 20 ans (B) sont retrouvées inconscientes dans une boîte de nuit. Une fiole contenant un liquide (C) qu’elles auraient consommé est saisie sur un jeune homme, lui aussi inconscient. Cas 8 : une femme de 42 ans rencontre 3 individus qui la violent la nuit du nouvel an.
Méthodes après extraction liquide/liquide du sang et/ou de l’urine des cas 1, 3, 4, 5 et 7, un screening toxicologique est réalisé en GC-MS, LC-DAD et LC-MS/MS. Le liquide du cas 7C a été identifié par HS-GC-MS et LC-DAD. Les stupéfiants et les NSP de tous les cas sont recherchés par des méthodes spécifiques en GC-MS. L’éthanol a été dosé en HS-GC-FID.
Résultats |
Les molécules identifiées sont présentées dans le Tableau 1.
Conclusion |
Les dangers de la polyconsommation de drogues sont souvent méconnus. Conjugués, les effets des produits sont modifiés, entraînant des risques accrus pour la santé : perte de contrôle, violence, dépression respiratoire, overdose… Ces quelques exemples en sont une bonne illustration. De plus, certains cas présentés viennent compléter les données bibliographiques actuelles sur les NSP, mettant ainsi en évidence que les usagers de NSP peuvent être des polyconsommateurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 30 - N° 2S
P. S78 - juin 2018 Retour au numéro
Article précédent
- Redonner une identité à 7 momies précolombiennes : intérêt de l’analyse capillaire toxicologique
- A. Knapp-Gisclon, I. Etting, N. Fabresse, C. Tilleux, S. Lemaitre, J.-C. Alvarez
- Usage de substances potentiellement addictives en prison : résultats d’un dépistage urinaire chez des patients hospitalisés dans une unité hospitalière sécurisée inter-régionale (UHSI)
- J. Alby, R. Bédry, M. Kandji, E. Sudre, N. Nadjimi-Sarram, P. Brun, K. Titier, S. Gromb-Monnoyeur
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.