S'abonner

Usage de substances potentiellement addictives en prison : résultats d’un dépistage urinaire chez des patients hospitalisés dans une unité hospitalière sécurisée inter-régionale (UHSI) - 10/05/18

Doi : 10.1016/j.toxac.2018.04.111 
J. Alby 1, R. Bédry 1, , M. Kandji 1, E. Sudre 1, N. Nadjimi-Sarram 1, P. Brun 1, K. Titier 2, S. Gromb-Monnoyeur 1
1 UHSI, CHU Bordeaux, France 
2 Laboratoire de toxicologie, CHU Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Objectif

Déterminer la prévalence de l’usage de drogues chez les détenus hospitalisés à l’UHSI de Bordeaux et évaluer les conséquences de cette consommation sur l’hospitalisation des patients.

Méthodes

Étude monocentrique et rétrospective des dossiers de tous les patients admis dans le service entre le 1er août 2012 et le 31 décembre 2014. Variables étudiées : données démographiques, substances dans les urines détectées par immunoanalyse de type CEDIA sur un automate Beckman AU 5400 avec réactifs ThermoFisher (cannabis, cocaïne, amphétamines, opioïdes sauf méthadone, buprénorphine), traitement habituel, conséquences de l’usage de drogues : syndrome de sevrage, refus de soins. Analyse statistique seulement descriptive.

Résultats

Quatre cent vingt-quatre hommes (94,4 %) d’âge médian 43+14,7 ans et 25 femmes (5,6 %) d’âge médian 42+12,7 ans ont été hospitalisés durant la période d’étude, ce qui a mené à réaliser 726 dépistages urinaires. 376 patients (83,7 %) ont accepté le dépistage urinaire. Parmi eux, 170 (45,2 %) avait un résultat positif pour une ou plusieurs substances potentiellement addictives : 135 patients (30,1 %) étaient positifs pour le cannabis, 51 (11,4 %) recevaient de la buprénorphine, dont 16 sans prescription, 36 (8 %) recevaient des opiacés dont 3 sans prescription, 2 (0,4 %) étaient positifs pour la cocaïne et 6 (1,3 %) étaient positifs pour les dérivés d’amphétamine. 40 patients (8,9 %) étaient positifs pour plus de 2 substances. Conséquences sur les hospitalisations : 21 patients ont présenté un syndrome de sevrage du cannabis selon les critères du DSM-V.

Conclusion

La consommation de drogue en prison est une réalité mesurée dans cette étude par des tests de dépistage urinaires et pas seulement par des questionnaires comme pour la plupart des articles publiés sur le sujet. Le cannabis reste la drogue la plus utilisée en prison comme dans la population générale, ce qui provoque des difficultés lors de l’hospitalisation : syndrome de sevrage, mise en danger des soignants et refus de continuer les soins à l’hôpital, et conséquences judiciaires éventuelles. Les conséquences cliniques de l’utilisation fréquente de ces substances en détention sont importantes à connaître pour les cliniciens, car elles peuvent entrainer une symptomatologie (syndrome de sevrage notamment) qui complique la prise en charge des patients hospitalisés pour une autre cause.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 30 - N° 2S

P. S78-S79 - juin 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Les dérives de la polyconsommation : sexe, violence, overdose…
  • A. Moal, A. Marchard, C. Martin-Molins, O. Vieira, P. Sibille, S. Tremolet, N. Milan
| Article suivant Article suivant
  • Quel rôle du laboratoire d’analyses toxicologiques dans l’évaluation du risque des produits de contrebande ?
  • N. Badrane, N. AitDaoud, M. Ghandi, F. Zalagh, O. El Bouazzi, A. Soulaymani, R. Soulaymani-Bencheikh

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.