Recherche d’un lien santé-travail chez des travailleurs du déchet exposés aux bioaérosols - 14/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
La protection de l’environnement et la réduction des déchets sont des priorités politiques fortes.
Les plans d’action pour l’environnement 2014–2020, dont le plan de réduction et valorisation des déchets entendent diviser par deux les quantités de déchets mis en décharge d’ici 2025 en facilitant leur valorisation.
Ainsi, les unités de valorisation organique des ordures ménagères résiduelles (UVO) se développent sur tout le territoire.
Si les enjeux politiques et économiques de ce développement sont pris en compte lors de leur conception, les conditions de travail des salariés et leur impact sanitaire restent majoritairement ignorés des décideurs.
La réunion de la SFMT du 8 février 2013 concernant le risque biologique en santé au travail abordait les risques, les mesures de prévention et le suivi médical du personnel de la filière déchet.
Cette même année, une UVO par méthanisation-compostage s’est ouverte dans notre département. Les opérateurs y sont exposés à des risques multiples, dans un environnement physique agressif. Les protections respiratoires sont obligatoires en méthanisation et compostage du fait du risque chimique, facultatives à la réception et au tri des ordures.
Les visites médicales mettent en évidence des pathologies immunoallergiques chez les opérateurs entretien : asthmes de novo, réactivation d’asthmes anciens, rhinites, conjonctivites, eczéma.
Existe-t-il un lien santé-travail ? D’origine microbiologique ?
Dans un premier temps l’évaluation a priori du risque microbiologique (réservoirs, micro-organismes, vecteurs, voies de pénétration, étude du poste pour inventaire des situations d’exposition) met en évidence une exposition constante des opérateurs aux bioaérosols, en particulier lors des opérations de nettoyage.
Dans un second temps, ces expositions sont quantifiées par des prélèvements de bioaérosols (endotoxines, bactéries et moisissures mésophiles et thermophiles) réalisés par la CARSAT en partenariat avec le service de santé au travail. Nous débutons la cartographie des ambiances de travail et la caractérisation de l’exposition réelle des opérateurs.
Les résultats montrent une exposition constante des opérateurs aux bioaérosols au-delà des valeurs guide d’action nécessitant la mise en œuvre de mesures de prévention immédiates. Ils peuvent expliquer l’apparition des pathologies immunoallergiques suscitées.
Une mutualisation de nos connaissances et de nos retours d’expérience est indispensable pour prévenir les atteintes à la santé des travailleurs du déchet.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Valorisation, Déchets, Pathologies, Prélèvements, Bioaérosols
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 224-225 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?