S'abonner

Les accidents d’exposition au sang dans un centre hospitalo-universitaire Tunisien : étude sur 11 ans - 14/05/18

Doi : 10.1016/j.admp.2018.03.029 
Salma Kammoun 1, , Amira Omrane 2, Hosni Ferjani 2, Chayma Harrathi 2, Awatef Mahfoudh 2, Adel Amri 1, Taoufik Khalfallah 2, Lamia Bouzgarrou 2
1 Centre militaire de médecine du travail et de sécurité professionnelle, Tunis, Tunisie 
2 Université de Monastir, faculté de médecine de Monastir, département de médecine de travail et ergonomie, unité de recherche 12SP39, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Objectif

Identifier la prévalence des accidents d’exposition au sang (AES) parmi le personnel soignant du centre hospitalo-universitaire de Mahdia en Tunisie et leurs facteurs de risque et évaluer la qualité de leurs prises en charge.

Matériels et méthodes

Étude rétrospective exhaustive étalée sur une période de 11 ans, des AES déclarés à notre service de médecine de travail et de pathologies professionnelles du CHU de Mahdia. Le recueil des données s’est basé sur les fiches de déclaration et de suivi des AES utilisées dans le service et inspirées de celles établies par le CCLIN du Sud-Est, France.

Résultats

Au total, 380 cas d’AES étaient déclarés durant la période d’étude, soit une incidence annuelle de 38 cas/an. Parmi les victimes, le sex-ratio était de 0,6, l’âge moyen était de 33±7,8 ans et l’ancienneté professionnelle moyenne de 6,2±5 ans. Les paramédicaux représentaient 40,8 % des victimes, les médecins 38,4 % d’entre eux et les ouvriers 20,8 %. Les services les plus concernés étaient le service des urgences, le service de gynécologie et obstétrique et la réanimation. L’AES était secondaire à une piqûre par aiguille dans 87,3 % des cas. Le recapuchonnage des aiguilles était la cause directe de 43,3 % des cas. Au moment de l’accident, seuls 43 % des soignants portés des gants. La conduite immédiate après AES était conforme aux recommandations universelles dans 35 % des cas. Le schéma de vaccination contre l’hépatite B a été correctement suivi chez 68 % des cas. La sérologie initiale a été récupérée par le médecin prescripteur dans 31 % des cas, celle du 3e mois dans 5 % des cas et celle du 6e mois dans un seul cas. Le statut sérologique du patient était inconnu dans 68,8 % des cas. L’immunoglobuline de l’hépatite B était prescrite en moyenne dans un cas sur quatre contrairement à la trithérapie anti-VIH qui n’était proposée pour aucune victime. Une séroconversion d’hépatite C a été identifiée. Lors de l’étude analytique, certains facteurs professionnels, notamment le poste d’infirmière, l’ancienneté professionnelle supérieure à cinq ans, ainsi que les tâches en cours et le non-respect des recommandations universelles se sont dégagés comme facteurs de risque des AES.

Conclusion

Dans notre établissement, la prévalence des AES déclarés est considérable avec une prise en charge qui reste non satisfaisante, notamment avec un suivi sérologique post-accident incomplet et une immunisation du personnel contre l’hépatite B non généralisée. Des actions préventives étaient initiées et portées sur les cycles de formation, le renforcement de mise à disponibilité des moyens de protection individuelle et la convocation systématique et obligatoire du personnel pour la surveillance biologique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Accident d’exposition au sang, Personnel soignant, Hôpital, Prévention


Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 79 - N° 3

P. 230-231 - mai 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Tuberculose en milieu de soins : à propos de 21 cas
  • Sywar Bousselmi, Jihen Hsinet, Aîda Benzarti Mezni, Ismail Saloua, Essid Dorra, Rania Lâaroussi, Abdelmajid Ben Jemâa
| Article suivant Article suivant
  • Tuberculose disséminée chez une technicienne de laboratoire enceinte
  • Meriem Mersni, Ghada Bahri, Nejla Mechergui, Ghada Garali, Mejda Bani, Nizar Ladhari

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.