Impact des maladies chroniques sur la santé mentale des paramédicaux - 14/05/18
, Latifa Ghanmi 2, Wafa Felah 2, Kaouther Jmal Hammami 1, 3, Mohamed Larbi Masmoudi 1, 3Résumé |
Introduction |
Le travail dans les urgences se caractérise par une charge mentale et physique accrue. Au cours de leur vie professionnelle, les personnels de ce secteur peuvent développer des pathologies essentiellement dégénératives qui pourront influer leur parcours professionnel ainsi que leur équilibre psychologique.
Objectifs |
Étudier la prévalence des pathologies chroniques chez le personnel travaillant aux urgences. Étudier la prévalence de l’anxiété et de la dépression chez ce personnel.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale menée au service des urgences dans deux centres hospitaliers du sud tunisien moyennant un questionnaire anonyme. Ce questionnaire comportait une étude des caractéristiques sociodémographiques, professionnelles et cliniques ainsi qu’une évaluation du degré de l’anxiété et de la dépression par le questionnaire HAD.
Résultats |
Notre population comportait 240 participants. L’âge moyen était de 37 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio de 0,69). Le mariage était le statut matrimonial pour 64,6 % de notre population.
Les pathologies chroniques retrouvées chez les participants étaient : le diabète (18 %), l’hypertension artérielle (4 %), la maladie rhumatismale (6,7 %), la dysthyroïdie (5 patients), l’insuffisance rénale (1 patient) et l’insuffisance coronarienne (1 patient). D’autres pathologies chroniques psychiatriques étaient retrouvées chez 5 % de nos patients avec consommation de psychotropes pour la moitié d’entre eux.
Le score moyen d’anxiété était de 9,18±3,5 et celui de la dépression 8,62±3,5. Une symptomatologie dépressive certaine était retrouvée chez 30,8 % de nos participants et une symptomatologie anxieuse chez 32,5 % d’entre eux.
Malgré que les scores moyens de l’anxiété et de la dépression étaient plus élevés dans le sous-groupe des personnels atteints de pathologies chroniques (respectivement 9,8 versus 9,04 et 9,3 versus 8,46) mais ces différences n’étaient pas statistiquement significatives (p>0,05).
Conclusion |
Un intérêt particulier aux personnes atteintes de pathologies chroniques moyennant un suivi régulier et un contrôle vigilant de leurs aptitudes médicales est assuré par le médecin du travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie chronique, Santé mentale, Professions paramédicales
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 265 - mai 2018 Retour au numéro
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