Intérêt des marqueurs du stress oxydant pour objectiver la rythmicité professionnelle - 14/05/18
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Résumé |
La physiopathologie de l’asthme professionnel comporte une inflammation bronchique issue de la forte augmentation de la synthèse de NO par les cellules produisant de la NO synthase. Les molécules de NO diffusent à travers le parenchyme pulmonaire et peuvent être dosées dans l’air expiré. Le stress nitrosant induit produit dans le liquide recouvrant l’épithélium respiratoire des métabolites intermédiaires qu’il est possible de collecter et de doser dans le condensat d’air exhalé. Ainsi il est possible de doser directement et de façon non invasive des marqueurs du stress oxydant issus de la réaction allergique. Le trouble ventilatoire obstructif (TVO), marqueur indirect de cette inflammation, consécutif de cette réaction allergique peut être objectivé par la mesure longitudinale des débits ventilatoires servant à caractériser la rythmicité professionnelle du TVO.
Le but de ce travail est de montrer à l’aide d’un cas, l’intérêt de la mesure des marqueurs directs de l’inflammation bronchique à la mesure des débits ventilatoires.
M. A, 47 ans, est adressé dans le service des explorations fonctionnelles respiratoires dans le cadre d’un avis sur l’origine professionnelle d’une allergie à la farine de blé avec symptômes respiratoires. Ce sujet non-fumeur n’a pas d’antécédent respiratoire. Il exerce la profession de viennoisier depuis 23 ans. Il présente depuis 4 ans des conjonctivites, rhinites, toux et éternuements à répétition survenant lors de fortes expositions à la farine de blé ainsi qu’une gêne thoracique retardée. Les pricks-tests sont positifs pour l’armoise, la farine de blé, et l’alpha-amylase. Ses IgE spécifiques à la farine de blé sont positives.
Il a bénéficié de 2 séries de mesures des débits et volumes pulmonaires, NO exhalé, recueil du condensat après une période de non-exposition professionnelle et immédiatement après une exposition professionnelle, ainsi que d’une débitmétrie longitudinale sur 5 semaines de travail comprenant une semaine de repos.
Résultats |
Les débits et volumes pulmonaires sont normaux et stables lors des 2 bilans. La mesure du NO exhalé passe de 61 ppb à distance d’une exposition professionnelle à 138 ppb immédiatement après une exposition professionnelle, hors épisode bronchique infectieux. Le suivi de peak-flow ne montre aucune différence du volume expiratoire maximal à la première seconde (VEMS) ou du débit expiratoire de pointe (DEP) entre les périodes de travail et les périodes de repos.
Conclusion |
Il nous apparaît important de compléter le bilan habituel comprenant une débitmétrie longitudinale par des mesures répétées des paramètres directs de l’inflammation bronchique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Asthme professionnel, NO exhalé, Rythmicité professionnelle, Inflammation bronchique
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 269-270 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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