Les pathologies psychiatriques constituent une cause non-négligeable de restriction au poste de travail chez le militaire en activité. Elles influent négativement sur ses capacités opérationnelles.

Identifier les types de pathologies psychiatriques incriminées et préciser les caractéristiques des restrictions au poste de travail prescrites.

Étude transversale, descriptive et rétrospective sur un an (2016) des demandes d’exemption de certaines tâches professionnelles pour motif psychiatrique adressées au Centre militaire de médecine du travail et de sécurité professionnelle.

Nous avons colligé 457 dossiers de demande de restriction au poste de travail pour motif psychiatrique, représentant 31 % de l’ensemble des demandes adressées dans ce sens pour causes médicales. Notre population d’étude était majoritairement de sexe masculin (n=455).

Les épisodes dépressifs caractérisés représentaient la principale cause de demande d’exemption de certaines tâches (67,6 %) suivis des états de stress post-traumatique (16,6 %), des troubles de l’adaptation (7,7 %) et des personnalités pathologiques (7,7 %). Il s’agissait principalement d’une demande d’exemption du port d’armes (97,6 %), des gardes de nuit (24,2 %) et de la conduite des véhicules (4,4 %).

Les fantassins et les spécialistes d’armes étaient les plus concernés par les demandes (respectivement 30,6 % et 12,2 %). Quand le reclassement professionnel était décidé, le militaire exempté était affecté dans un poste essentiellement administratif (36,5 %). Soixante-deux patients ont été proposés à la réforme et 2 ont été déclarés inaptes au service armé.

De par leur retentissement professionnel, les pathologies psychiatriques pouvant affecter le militaire en activité, posent, entre autres, la problématique de la sélection médicale à l’incorporation des troupes.