Exposition professionnelle des hommes infertiles aux reprotoxiques : données du CHU de Marseille - 14/05/18
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Résumé |
En France, environ 24 % des couples sont concernés par une infertilité au bout de 12 mois sans contraception ; les causes étant autant d’origine féminine que masculine. Plusieurs facteurs environnementaux sont connus comme pouvant altérer les paramètres spermatiques. Depuis 10 ans au CHU de Marseille, la réalisation du spermogramme pour bilan d’infertilité de couple est précédée d’une enquête environnementale en vue d’identifier d’éventuels facteurs de risque. Cette communication décrit les expositions reprotoxiques d’une population de 2444 patients recrutés dans ce centre.
Matériels et méthodes |
Les expositions sont recueillies à l’aide d’un questionnaire lors de l’entretien médical précédant le recueil de sperme. Le spermogramme est réalisé et interprété selon les recommandations de l’OMS. Les professions sont codées selon la CITP-08. Sont exclus de la base de données les patients présentant des causes médicales connues d’infertilité.
Résultats |
Parmi les 2444 patients, 80 % présentent un spermogramme anormal. L’âge moyen est de 35,8 ans±7,3. La proportion de fumeurs est de 48 % et 12 % déclarent consommer du cannabis. Les professions les plus représentées sont les métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat (24 %), principalement dans le BTP, puis les personnels des services directs aux particuliers et commerçants (14 %), les professions intermédiaires (14 %), les professions intellectuelles (13 %) et les professions élémentaires (11 %). Au total, 33 % des patients déclarent une exposition professionnelle à au moins un produit chimique, avec, par ordre de fréquence, les solvants (15 %), le ciment (12 %), puis les colorants, gaz/fumées, hydrocarbures aromatiques polycycliques, pesticides et métaux. Concernant les facteurs physiques, 31 % des patients sont exposés à des vibrations, 27 % à la chaleur et 27 % ont des postures assises prolongées.
Discussion et conclusion |
La recherche systématique d’expositions environnementales, notamment professionnelles, chez les hommes infertiles permet de repérer certains facteurs susceptibles d’être reprotoxiques. La proportion de sujets exposés aux agents chimiques dans cette population est en cohérence avec les chiffres de SUMER 2010. La prévention vis-à-vis de ces facteurs peut améliorer la prise en charge en pratique clinique. Cette approche, développée au CHU de Marseille par la mise en place d’une plateforme pluridisciplinaire CREER (Couple Reproduction Enfant : Environnement & Risque), s’appuie également à présent sur la constitution d’un réseau au niveau national. Il importe en effet de développer des outils mutualisés pour optimiser la caractérisation des expositions et renforcer la collaboration entre médecins du travail et de la reproduction.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infertilité, Spermogramme, Reprotoxiques, Environnement, Travail
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 300-301 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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