Effet du stress professionnel prénatal sur le déroulement de la grossesse : étude réalisée dans un CHU du Centre Tunisien - 14/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’issue défavorable de la grossesse constitue un problème majeur de santé publique dans le monde. Ce problème a fait l’objet de plusieurs études qui ont conclu que le stress au cours de la grossesse est l’un des principaux facteurs en cause. Mais peu de recherches existent dans le domaine spécifique au stress professionnel (SP).
Objectifs |
Évaluer le SP en période prénatale et étudier sa relation avec les différentes complications de la grossesse.
Matériel et méthodes |
Étude descriptive transversale menée sur une année auprès de toutes les femmes enceintes et en activité professionnelle, qui ont consulté ou ont été hospitalisées au service de gynécologie-obstétrique au CHU Farhat Hached de Sousse et ayant accepté de participer à l’étude. Le recueil des données socioprofessionnelles s’est basé sur un questionnaire médical pré-établi, auto-administré. Le stress au travail a été évalué par le questionnaire de Karazek.
Résultats |
Nous avons recensé 49 femmes en activité professionnelle parmi les 150 consultantes. L’âge moyen était de 30,43 ans±5,83 ans. Une seule femme (soit 2 % des cas) souffrait d’un retard de croissance intra-utérin. Seulement 12 nouveau-nés (soit 24,4 %) avaient un faible poids de naissance (<2500g) dont un (2 %) avait un très faible poids de naissance (<1500g). Concernant le terme d’accouchement, 26,53 % des femmes avaient accouché après le terme prévu. Le score moyen de la demande psychologique au travail était de 21,33±2,69. Une forte demande psychologique au travail était trouvée chez 21 salariées enceintes (soit 42,8 %). Le score moyen de la latitude décisionnelle était de 23,27±4,86. Une faible latitude décisionnelle était trouvée chez 16 salariées enceintes soit 32,6 % des cas. Le score moyen du support social était de 33,02±5,40. Un faible support social était noté chez 26 salariées enceintes soit 52,9 % des enquêtées. Le stress au travail défini par une forte demande psychologique au travail associée à un niveau faible de latitude décisionnelle avec ou sans support social professionnel était noté chez 14 travailleuses enceintes soit 22,4 % des cas. L’étude de la relation du stress au travail et l’issue de la grossesse a conclu que le stress au travail perçu chez les travailleuses enceintes influençait significativement le terme d’accouchement des patientes de notre série (p=0,04), mais ne parait pas influencer le poids de naissance (p=0,4) ni la fréquence du retard de croissance intra-utérin (p=0,5).
Conclusion |
L’influence du SP prénatal sur le terme d’accouchement serait en rapport avec les conditions du travail. Ceci incite à entreprendre des mesures de prévention adéquates au cours de la grossesse afin de garantir un environnement de travail positif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse, Travail, Stress
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 307-308 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?