Exposition aux pesticides et issues défavorables de grossesse : revue systématique - 14/05/18
, Raphaëlle Teysseire 1, Patrick Brochard 1, 4, Loïc Sentilhes 1, 2, Magali Labadie 1, Pierre Chabanier 2, Julie Thomas 3, Laurent Lenesme 3, Olivier Tandonnet 3, Isabelle Baldi 1, 4, Ghislaine Bouvier 4, Fleur Delva 1, 4Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
| pages | 2 |
| Iconographies | 0 |
| Vidéos | 0 |
| Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
De nombreuses études ont montré que les femmes enceintes sont exposées dans le monde à une variété importante de pesticides. Or, l’exposition aux pesticides pendant la grossesse a été impliquée dans la survenue d’effets indésirables sur la grossesse. L’objectif de ce travail est de faire une revue systématique des études épidémiologiques récentes étudiant le lien entre l’exposition prénatale aux pesticides et les issues défavorables de grossesse.
Méthode |
Les articles ont été identifiés à partir des bases de données MEDLINE et Scopus. La sélection a été limitée aux articles publiés en anglais ou en français de janvier 2012 à décembre 2016. Pour prendre en compte les articles publiés avant cette période, nous avons présenté une synthèse des résultats de l’expertise collective Inserm publiée en 2013. Le risque de biais et la qualité des méthodes ont été évalués pour chaque article.
Résultats |
Au total, 25 articles répondaient aux critères d’inclusion. Les pesticides de la famille des organochlorés, organophosphorés et atrazine, déjà mentionnés dans l’expertise collective de l’Inserm, ont été associés à des issues défavorables de la grossesse et ont montré une forte présomption du lien de causalité. De récentes études montrent aussi que les pesticides de la famille des néonicotinoïdes, bipyridiums, pyridazinones et strobilurines sont associés à la survenue de complications de grossesse. De même, les substances chimiques suivantes, non identifiés dans l’expertise collective de l’Inserm, sont associées à des grossesses pathologiques : bromure de méthyle, nonyl phénoxy poly (éthylène oxy) éthanol, sulfate de cuivre, polyoxyéthylène sorbitol, paraffine- huile de pétrole à base, acide dichlorophénoxy, acide monochlorophénoxy, abamectine, acéphate, diméthoate et phorate.
Conclusion |
L’exposition à certains pesticides pendant le développement intra-utérin peut augmenter le risque d’issue défavorable de la grossesse. Des mesures préventives spécifiques doivent être prises pour limiter les expositions pendant les périodes vulnérables de développement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse, Reproduction, Pesticides, Exposition environnementale, Exposition professionnelle
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 308-309 - mai 2018 Retour au numéro
Article précédent
- Application des dispositions juridiques de protection de la maternité au travail en Suisse romande : les pratiques des gynécologues et des sages-femmes
- Alessia Zellweger, Isabelle Probst, Brigitta Danuser, Maria-Pia Politis Mercier, Pascal Wild, Michela Zenoni, Peggy Krief
- Expositions professionnelles à des facteurs de risque sur la reproduction après connaissance de la grossesse chez les patientes du centre ARTEMIS
- Julien Coelho, Guyguy Manangama, Ra Teysseire, Marjorie Espiga, Sylvie Mauvoisin, Patrick Brochard, Loïc Sentilhes, Fleur Delva
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?