La proportion de femmes exerçant un emploi pendant leur grossesse a augmenté ces 20 dernières années pour atteindre 71 % en 2016. L’exposition professionnelle à des facteurs de risque sur la reproduction peut perturber le bon déroulement d’une grossesse. L’évaluation et la maîtrise de ces risques est nécessaire pour protéger les futures mères dans leur milieu professionnel.

L’objectif est de décrire la prévalence des expositions professionnelles à des facteurs de risque sur la reproduction chez les femmes ayant connaissance de leur grossesse.

La population étudiée est celle des femmes ayant consulté au centre ARTEMIS dans les suites d’une grossesse pathologique. L’entretien permet de recueillir les activités professionnelles des patientes entre la date de connaissance de la grossesse et la date d’accouchement. L’analyse de cet entretien permet d’identifier les facteurs de risque chimiques, physiques et organisationnels sur la reproduction. Ces expositions sont codées selon trois critères : probabilité (doute<10 %, possible 10–49 %, probable 50–89, certaine>89 %) – niveau (très faible, faible, moyen, fort) – fréquence (sporadique<1/mois, occasionnel>1/mois, fréquent>1/semaine, permanent 1/jour).

Du 1^er janvier 2016 au 1^er janvier 2018, sur les 326 femmes qui ont été vus au centre, 260 répondaient aux critères. Parmi elles, 173 étaient en activité. Pour ces femmes, l’analyse permet de décrire la prévalence d’exposition aux facteurs de risque sur la reproduction en cours de grossesse selon le niveau de preuve (avéré, présumé, suspecté) et selon l’existence ou non d’une réglementation.

Après la connaissance de la grossesse, la médecine du travail a un rôle prépondérant à jouer dans la prévention des expositions environnementales susceptibles de favoriser les évènements indésirables de la période périnatale.