Femme et travail en milieu de soins - 14/05/18
Résumé |
Introduction/problématique |
Les femmes occupent une place importante dans la population active ; selon les données d’enquêtes d’emploi il y a une évolution du travail féminin avec une féminisation de certaines familles professionnelles. En milieu des soins, un grand nombre des travailleurs sont du sexe féminin, et la plupart d’entre elles sont susceptibles de procréer ou sont enceintes ou allaitantes, ayant des spécificités en matière de risques professionnels, c’est là où réside le cumul de tous les types de risques (chimiques, physiques, biologiques…) qui a des conséquences terribles sur la descendance. Pour ces raisons, nombreux textes réglementaires prévoient des dispositions particulières afin d’assurer la protection des femmes en état de procréer ou de grossesse. Notre étude se veut donc une réponse à ce questionnement : la descendance des femmes de milieu de soins est-elle correctement protégée ?
But et objectifs |
Notre but est de préserver la santé de la mère et son enfant dont les objectifs sont : déterminer les problèmes gynécologiques chez les femmes travaillant en milieu de soins.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive transversale faite sur une population de 163 infirmières travaillant dans un établissement de soins durant le mois d’avril 2017, chaque femme a répandu à un questionnaire auto-administré comportant les caractéristiques de la femme, ses antécédents gynécologiques et leurs connaissances pour protéger leurs grossesses.
Résultats |
Notre population est de 163 femmes dont 22,1 % travaillent dans les services de pédiatrie, 30 % travaillent au niveau des blocs opératoires, 26,4 % sont exposées aux rayonnements ionisants (RI) et 21,5 % manipulent les produits chimiques cytotoxiques (CMR). Au total, 46 % de ces femmes ont un âge de moins de 30 ans, 56 % sont célibataires et 41 % sont mariées, parmi ces infirmières mariées 15 sont enceintes, 23 ont des antécédents d’avortement, 11 ont eu des enfants de petit poids de naissance, aucune femme n’a eu un enfant malformé et 16 femmes ont eu des troubles de fertilité. La plupart des infirmières savent les risques auxquels elles ont été exposées, les enceintes exposées aux RI et aux gaz anesthésiants ont déclaré tôt leurs grossesses à l’employeur ou au médecin du travail, alors que les infirmières travaillant dans les services de pédiatrie ont les déclaré au troisième trimestre donc elles n’ont pas bénéficié d’un aménagement de poste de travail.
Conclusion |
Afin de prévenir les risques encourus par la femme enceinte du fait de leur travail, il faut connaître leurs conditions de travail durant leur grossesse et les activités qu’elle exerce dès la connaissance de sa grossesse ou dès qu’il existe un désir de grossesse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Soins, Fertilité, Grossesse
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 312 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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