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Vieillissement, pratiques digitales et santé chez les salariés d’Orange - 14/05/18

Doi : 10.1016/j.admp.2018.03.247 
Alain Montmayeur 1, Cyril Bergman 3, Catherine Charet Couchoud 4, Solange Kaara 3, Isabelle Marin Laflèche 2, , Serge Portal 3, Marguerite Andreanszky 3, Catherine Cochet 2, Florence Dinouard 1, Isabelle Jouvenne 4, Sandrine Locatelli 1, Michèle Olivier 4, Marie Bénédicte Quiez 2, Stéphanie Rousseau 3, Agnès Verzier 3
1 Service de santé au travail Isère Orange, Grenoble, France 
2 Service de santé au travail Savoie Orange, Chambéry, France 
3 Service de santé au travail Rhône Orange, Lyon, France 
4 Service de Santé au travail Auvergne Orange, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

L’objectif de cette étude était de comprendre l’évolution des indicateurs de santé avec l’âge et en fonction des pratiques personnelles dans le monde digital dans la population des employés d’Orange en Centre est. Les équipes médicales ont administré un questionnaire entre février et avril 2017. Il comportait 32 questions : des données individuelles ; des questions composant l’Indice de Capacité de Travail (ICT ; traduite du questionnaire anglo-saxon Work Ability Index qui permet d’évaluer la capacité de travail en lien avec la santé perçue dans l’environnement de travail) ; des questions issues des pratiques de terrain concernant l’utilisation des outils digitaux permettant de calculer un Indice d’Habileté Digitale (IHD). Trois cent cinquante-huit personnes ont répondu : âge moyen 49,3 ans, indice de masse corporelle 25,6, répartition homme/femme 64/36 %, 6,4 % des personnes en RQTH. Les cadres, les responsables d’équipe, les employés non cadres et les techniciens représentaient respectivement 36 %, 6 %, 45 %, 13 % de l’effectif. Les fumeurs étaient 21 %, dont 3 % de gros fumeurs. Soixante-deux pour cent des personnes réalisaient au moins un exercice physique par semaine. L’ICT moyen est de 36,2 sur 46. L’ICT est plus faible pour les femmes comparées aux hommes, pour les personnes RQTH, pour les gros fumeurs. Les cadres et les responsables d’équipe ont des valeurs plus hautes que les non-cadres et les techniciens. Avec l’âge, il diminue progressivement et s’améliore paradoxalement à la soixantaine en lien avec l’amélioration d’items liés au stress : tension, satisfaction, capacité de travail psychique, profiter des activités quotidiennes, confiance dans l’avenir. L’amélioration de la soixantaine, alors même que les effets cumulatifs de l’âge sont censés s’approfondir, évoque un biais de sélection en fin de cinquantaine. L’IHD moyen atteint 9,1 sur 20. Il diminue à partir de la quarantaine. Il est plus faible chez les femmes comparées aux hommes et chez les grands fumeurs. Il est plus élevé chez les cadres et responsables d’équipe que chez les employés non cadres et les techniciens. L’IHD est corrélé positivement à l’ICT. L’IHD se dégrade avec l’âge y compris pendant la soixantaine. Le problème de la validité et de la signification de ces indices reste posé mais, dans l’ensemble, nos résultats confortent l’intérêt du questionnaire pour notre problématique. La santé, vue ici de façon globale, semble représenter le résultat du maintien d’une dynamique vertueuse autour des conditions de travail (dont l’accès à l’habileté digitale) qui n’est pas la même selon le genre et le statut social ce qui nous permet de proposer les grandes lignes d’un plan de prévention.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Vieillissement, Index de santé, Pratiques digitales, Technologie de l’information et communication


Plan


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Vol 79 - N° 3

P. 323-324 - mai 2018 Retour au numéro
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