Facteurs initiaux influençant le retour à l’emploi à la suite d’un accident du travail de la main - 14/05/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
En France, on comptabilise près de 450 000 accidents du travail de la main par an dont 200 000 peuvent laisser des séquelles. Ces accidents constituent l’une des premières causes d’incapacité d’origine professionnelle chez les jeunes adultes. L’objectif principal de notre étude a été de nous concentrer sur les facteurs initiaux pouvant influencer la durée de l’arrêt de travail à savoir la capacité fonctionnelle subjective, la gêne occasionnée au travail, le syndrome d’intolérance au froid, l’exposition professionnelle au froid, l’impact psychologique et la satisfaction au travail. Ces facteurs ont été sélectionnés grâce à une revue de la littérature et les retours d’expérience dans la prise en charge de ces accidents. Parallèlement nous avons étudié l’influence d’autres facteurs tels que les caractéristiques propres à la population d’étude, les modalités de reprise du travail et le rôle du médecin du travail.
Nous avons mené une étude prospective portant sur les accidentés du travail de la main pris en charge pendant une période de 6 mois sur l’année 2015/2016 au CHU de Grenoble. Nous avons évalué les facteurs initiaux à l’aide d’auto-questionnaires validés (DASH, CISS, PWES, IES-R, HADS, MSQ). Nous avons également coté la sévérité des lésions à l’aide de l’échelle de cotation MHISS et avons analysé les liens statistiques entre ces différents facteurs et la durée des arrêts de travail.
Au total, 46 patients ont été inclus dans l’étude. Leurs caractéristiques démographiques étaient comparables à celles décrites dans la littérature, à savoir des hommes jeunes, travailleurs manuels, avec des lésions généralement mineures survenant en début ou milieu de poste de travail. La durée moyenne d’arrêt de travail était de 53jours. Notre étude a mis en évidence une corrélation positive et statistiquement significative entre certains des facteurs initiaux retenus et la durée d’arrêt de travail à savoir la capacité fonctionnelle, la gêne occasionnée au travail, le syndrome d’intolérance au froid, l’ESPT et la sévérité de la lésion. Nous avons également pu proposer un seuil prédictif de non-reprise du travail à 6 mois au-delà du score de 71 sur l’échelle de cotation MHISS. Sur la base de ces constatations, nous avons proposé des pistes de réflexion pour améliorer la prévention primaire. En prévention secondaire, l’amélioration de l’évaluation des critères de gravité grâce à une fiche standardisée, permettrait d’éviter une mauvaise orientation et un retard de prise en charge. En prévention tertiaire, nous encourageons l’utilisation des questionnaires DASH et MHISS permettant une meilleure évaluation de la sévérité et des conséquences du traumatisme et donc une reprise du travail dans des conditions optimales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Retour à l’emploi, Accident du travail, Médecin du travail, DASH, Prévention
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 346-347 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?