Facteurs associés aux plaintes rachidiennes des étudiants hospitaliers en médecine - 14/05/18
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Résumé |
Introduction |
Les plaintes rachidiennes constituent une pathologie multifactorielle complexe et un véritable enjeu socio-économique. L’objectif est de déterminer la prévalence des plaintes rachidiennes auprès des étudiants hospitaliers en médecine et les facteurs professionnels associés.
Matériel et méthodes |
Une étude observationnelle transversale a été menée auprès d’étudiants en 4e et 5e année de médecine de la région Auvergne-Rhône-Alpes (dans les facultés de Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon-Sud et Saint-Etienne). Les étudiants hospitaliers en médecine participent à l’activité hospitalière dans le cadre de déroulement de stages hospitaliers et suivent un enseignement à la faculté de médecine. Un auto-questionnaire s’appuyant sur le questionnaire de type Nordique a été élaboré et transmis par email aux étudiants à la fin de leur stage hospitalier. Les tests statistiques du Chi2, de Student et Kruskal–Wallis ont été utilisés en analyse univariée et une régression logistique en analyse multivariée. L’étude a reçu un avis favorable d’un comité éthique et a été approuvée par la CNIL.
Résultats |
Huit cents questionnaires ont été recueillis sur 1456 étudiants interrogés. La Prévalence des plaintes rachidiennes dans les 7 derniers jours était de 49,4 %pour les lombalgies, 47,7 % pour les cervicalgies et 33,5 % pour les dorsalgies. La Prévalence des plaintes rachidiennes dans les 12 derniers mois était de 70,1 % pour les lombalgies, de 59 % pour les cervicalgies et de 46,6 % pour les dorsalgies. La charge horaire quotidienne de travail était de 9,5heures en moyenne (écart type=1,8). 29 % des étudiants déclaraient réaliser des activités de manutention de personnes. Les étudiants clermontois, à la différence des étudiants des autres facultés, alternaient les périodes de cours et les stages hospitaliers à temps plein. Ils présentaient une prévalence de plaintes rachidiennes aiguës (66,2 %) et chroniques (80,3 %) significativement plus faibles que les autres étudiants (75,8 %; 89,1 %). Le genre féminin (OR=2,18 IC95 % 1,53–3,12), les antécédents rachidiens (OR=12,45 IC95 % 3,00–51,72), la charge horaire de travail (OR=1,09 IC95 % 0,99–1,21), le stress (OR 1,56 IC95 % 1,05–2,32) étaient associés à la présence de plaintes rachidiennes aiguës après analyse multivariée.
Conclusion |
Cette étude met en évidence une prévalence des plaintes rachidiennes aiguës et chroniques sur un échantillon d’étudiants en médecine français qui est supérieure aux données antérieures de la littérature. La relation entre les plaintes rachidiennes et les facteurs psycho-organisationnels liés au travail hospitalier et universitaire pourrait être approfondie lors d’une étude longitudinale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Plaintes rachidiennes, Étudiants en médecine, Stress, Facteurs organisationnels
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 354-355 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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