Les TMS représentent la première cause de maladie professionnelle reconnue en France et leur nombre ne cesse de croître. L’INRS estime que les arrêts de travail en lien avec les TMS représentent 8,4 millions de journées de travail perdues.

Les TMS sont devenus un enjeu majeur de la prévention des risques et des maladies professionnelles et sont, plus largement, un problème de santé publique.

Le secteur de la restauration collective est particulièrement concerné par les TMS car le port de charges lourdes, la répétitivité des gestes, les mauvaises postures, les contrats de travail précaires…sont habituels. En effet, d’après l’INRS, 6 % des accidents de travail sont liés aux TMS dans ce secteur, contre 4 % sur l’ensemble des autres secteurs d’activité en France, en 2016.

Sur le CHU de Montpellier, les motifs d’accidents liés à des efforts de soulèvement et de manutention représentent plus de 24 % des AT à fin novembre 2016.

Nous avons été alertés par l’augmentation des arrêts de travail, sur la laverie des plateaux repas de l’Unité centrale de production alimentaire (UCPA).

L’observation du travail réel, l’analyse des fiches d’exposition, des indicateurs RH et sanitaires et la mise en place d’une consultation infirmière, nous ont ainsi permis d’objectiver une problématique liée à l’activité physique des agents de la laverie des plateaux repas de l’UCPA.

Nous avons pu poser un diagnostic infirmier en relation avec un risque d’apparition ou d’aggravation de TMS.

Il est donc nécessaire d’en prévenir ou d’en modérer l’apparition auprès de ces salariés, en agissant en amont, en prévention primaire.

Pour cela, nous allons mettre en œuvre, un plan d’actions de promotion de la santé au travail, adapté aux risques de TMS des agents de la laverie. Ce plan d’actions présentera le double avantage d’accroître le bien-être au travail des salariés mais également de diminuer les coûts liés à l’absentéisme.

Des solutions techniques, organisationnelles et humaines vont être développées et mises en exergue. L’infirmière de santé au travail en sera le pilote.

Elle mènera, dans ce contexte, une action d’éducation auprès des agents de la laverie, afin de les inciter à prendre soin de leur santé au travail, en se formant.

Cette action ne sera pas terminée lorsque tous les agents de la laverie seront formés. Elle va bien au-delà. Elle va devoir être suivie, évaluée, réajustée. Il est possible, aussi, qu’elle prenne de l’ampleur et s’intéresse à l’ensemble des agents de l’UCPA actuels et futurs.

L’implication de tous restent nécessaire, celle des agents, celle du SST, celle de l’encadrement de l’UCPA et celle de la direction du CHU de Montpellier.