Intérêts et limites du contrôle de l’exposition atmosphérique suivant les préconisations réglementaires au travers de deux exemples - 14/05/18
Résumé |
Objectif |
Analyse critique de deux campagnes de contrôle des valeurs limites d’exposition professionnelle.
Matériel et méthodes |
La méthode est identique pour les deux entreprises : une démarche d’évaluation du risque chimique classique avec analyse des dangers (liste des produits, analyse des fiches de données de sécurité et des procédés) avec étude de postes de travail. Deux réunions ont lieu avec le responsable sécurité, l’organisme accrédité et le médecin du travail pour définir une stratégie de prélèvement avec priorisation des substances classées cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) puis celles ayant des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) réglementaires. Des groupes d’exposition homogènes (GEH) de salariés sont définis. Pour toutes les substances, nous décidons de suivre la démarche réglementaire avec GEH. Nous retenons huit GEH et neuf substances (trois VLEP réglementaires contraignantes [RC]) et six réglementaires indicatives [RI]) pour une entreprise et onze GEH et seize substances (onze VLEP RC, quatre VLEP RI et une VLEP admissible) pour l’autre. Chaque GEH peut avoir une ou plusieurs substances mesurées. L’activité des opérateurs est notée. Les prélèvements individuels et les analyses des échantillons sont réalisés par un organisme accrédité.
Résultats |
Dans la première entreprise : six GEH ont des résultats inférieurs à 10 % de la VLEP ; un GEH entre 10 et 100 % ; pour un GEH il y a dépassement de la VLEP. Dans l’autre entreprise : trois GEH ont des résultats inférieurs à 1 % de la VLEP ; quatre GEH entre 10 et 100 % ; pour les trois autres, il n’y a pas trois mesures réglementaires par GEH. Pour un GEH, les résultats obtenus ne sont pas homogènes.
Discussion |
Il est difficile d’établir un GEH quand l’activité est non reproductible et il est statistiquement difficile de valider ce GEH sur 3 mesures. Cette méthode est très chronophage (réunion préparatoire, campagne de mesure, analyse du rapport). Elle a un coût très important et pourtant les entreprises n’ont réalisé que la première campagne. En revanche, la majorité des résultats étant entre 10 et 100 %, cela a incité les deux employeurs à prendre des mesures d’action corrective et pour les résultats inférieurs à 1 %, à classer le risque d’exposition comme faible.
Conclusion |
Cette méthode est plus représentative qu’un simple prélèvement atmosphérique. Elle permet de diminuer le nombre de mesures à réaliser et instaure une réelle démarche de contrôle. Par contre, elle présente certaines limites notamment la difficulté de constituer des GEH ainsi que la validité de leur homogénéité, le coût pour l’entreprise ainsi que le caractère chronophage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Exposition, Atmosphérique, Intérêts, Limites
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 376 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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