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Syndrome des bâtiments malsains, étude interventionnelle - 14/05/18

Doi : 10.1016/j.admp.2018.03.436 
Frederic Duthei 1, 2, , Bruno Pereira 1, Gil Boudet 2, Sarah De Saint Vincent 2, Martial Mermillod 3, Laurie Mondillon 4, Audrey Vilmant 1, 2
1 CHU de Clermont-Ferrand, Clermont Ferrand, France 
2 Université d’Auvergne, Clermont-Ferrand, France 
3 Université de Grenoble, Grenoble, France 
4 LAPSCO université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Contexte

En 2009, des travaux de bitumage du toit-terrasse d’un laboratoire ont été réalisés. Suite à ces travaux, des salariés ont ressentis différents symptômes subjectifs. Malgré des prélèvements atmosphériques normaux et des travaux d’étanchéité, les symptômes ont persisté chez ses salariés. Le Centre de consultations de pathologies professionnelles a été sollicité fin 2014, une expertise ergonomique a été réalisée. Une des préconisations était de réaliser des travaux de ventilation. Aucun lien n’avait été établi entre les symptômes et une éventuelle exposition professionnelle. Aucune évaluation psychologique n’avait été réalisée.

Objectifs

Évaluer les symptômes et leur retentissement chez ces salariés avant et après travaux de ventilation.

Méthode

Étude descriptive d’une population comprenant deux groupes, un exposé dont les bureaux étaient à proximité du toit-terrasse et un non exposé, à distance. Les salariés de chaque groupe ont évalué les symptômes ressentis avant et après les travaux de ventilation à l’aide d’échelles visuelles analogiques avec 4 temps de mesure pour rechercher une chronologie professionnelle. Le retentissement psychologique a été évalué avant et après travaux par un questionnaire d’anxiété dépression (HAD), le questionnaire de Karasek, et l’estime de soi (Rosenberg).

Résultats

36 salariés ont été inclus dans l’étude. Le groupe exposé (n=21) et le groupe non exposé (n=15) ne différaient pas en termes de caractéristiques socio-démographiques. Avant les travaux de ventilation, le groupe exposé avait plus de symptômes que le groupe non exposé (effet groupe : sensibilité à la lumière (p=0,042), gêne olfactive (p=0,029), capacité à se concentrer (p=0,023), fatigue mentale (p=0,004) ; et a une tendance à différer du groupe non exposé pour les symptômes suivants : démangeaisons oculaires (p=0,081), brûlures oculaires (p=0,091), fatigue visuelle (p=0,077), maux de tête (p=0,090), et fatigue physique (p=0,065)), avec une chronologie professionnelle des symptômes (Effet temps ; p<0,01 pour la quasi-totalité des symptômes). Après travaux, il n’y avait plus de différence entre les groupes (p>0,05) pour aucun des symptômes recherchés avec une diminution des symptômes dans le groupe exposé (effet travaux, p<0,01 pour la moitié des symptômes). Le groupe exposé avait plus de symptômes dépressifs avant travaux ; sans différence entre les groupes après travaux.

Conclusion

Avant les travaux, le groupe exposé avait plus de symptômes, avec une chronologie professionnelle. Les travaux de ventilation ont permis de normaliser les symptômes. La cause initiale des symptômes était liée de façon sûre à une ventilation non aux normes. Le lien avec le bitumage du toit terrasse reste hypothétique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Bitume, Ventilation, Symptômes, Échelles visuelles analogiques, Syndrome des bâtiments malsains


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Vol 79 - N° 3

P. 404 - mai 2018 Retour au numéro
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